"Mon envie, tout de suite, c'était de remonter dans une F1", a expliqué Romain Grosjean à sa sortie d'hôpital. Moins d'une semaine après son grave accident, le pilote français retrouve la ferveur des circuits. Il a salué et remercié le staff de son écurie et celui du Grand Prix du Bahreïn, qui lui ont sauvé la vie.
Jeudi 3 décembre 2020, Romain Grosjean s'est rendu sur le circuit de Sakhir, lieu de son impressionnant accident survenu quatre jours plus tôt (le dimanche 29 novembre). Le coureur de l'écurie Haas était accompagnée de son épouse Marion Jollès Grosjean, qu'il a retrouvé tout de suite après sa sortie d'hôpital. Les deux mains bandées et gravement brûlées dans la collision, une atèle au pied gauche, un Romain souriant s'est présenté dans les paddocks. Il a chaleureusement embrassé et remercié le personnel de l'écurie Haas et les gendarmes du Grand Prix du Bahreïn, ravis de le revoir boitillant mais debout.
"Ça fait parti de notre travail et on finit par trouver ça normal d'avoir des gendarmes et tout, mais merci de m'avoir secouru, d'avoir agité les drapeaux. Merci d'avoir essayé de m'aider", a expliqué Romain Grosjean, avant d'exprimer toute sa gratitude vers un gendarme qui l'a sauvé des flammes de sa voiture : "Votre réaction, votre comportement, j'ai vu la vidéo, vous saviez où j'étais dans la voiture... Merci de m'avoir sauvé la vie."
Ce même jeudi 3 décembre, la Fédération Internationale de l'Automobile a annoncé que l'enquête sur l'accident de Romain Grosjean lors du Grand Prix de Bahreïn a débuté et "devrait prendre entre 6 et 8 semaines". Elle "examinera chaque aspect, notamment les équipements de sécurité, comme le casque, le HANS [armature fixant le casque à l'appui-tête, NDLR], le harnais de sécurité, la combinaison et les vêtements de protection, la cellule de survie [habitacle renforcé, NDLR], l'appui-tête, le système d'extincteur embarqué dans la voiture et le halo [système de protection frontale du cockpit, NDLR]".
L'enquête "portera également sur la résistance du châssis et celle de la glissière de sécurité face à un choc de cette puissance et avec cette trajectoire [et] évaluera le rôle des commissaires de course et de l'équipe d'intervention médicale."
Diverses vidéos, dont celle "d'une caméra ultrarapide qui fait face au pilote et filme 400 images par seconde pour révéler en slow motion [au ralenti, NDLR] tout ce qui lui arrive pendant l'accident", l'enregistreur de données d'accident de la voiture, "qui indiqueront sa vitesse et les forces exercées", et "des accéléromètres auriculaires, adaptés au conduit auditif du pilote pour mesurer les mouvements de la tête lors d'un accident", seront aussi analysés.
Le promoteur de la F1, l'écurie Haas et le syndicat des pilotes, la GPDA (Grand Prix Drivers' Association) collaboreront.