Les polars sont orphelins... Auteur de nombreux romans policiers, souvent adaptés au cinéma, Ruth Rendell est morte hier, samedi 2 mai, à l'âge de 85 ans à Londres. C'est l'éditeur de l'écrivain anglais, Penguin Random House, qui a annoncé la triste nouvelle, "dévasté".
Son attaque cérébrale lui aura donc été fatale. Dans un état critique depuis janvier, Ruth Rendell a définitivement clôturé le chapitre de sa vie samedi, à 8h du matin, à Londres. "Nous sommes dévastés par la perte de l'un de nos auteurs les plus aimés", a dit Penguin Random House dans un communiqué. Née le 17 février 1930 à Woodford, dans la banlieue de Londres, Ruth Rendell s'était d'abord lancée dans le journalisme avant de vite basculer dans la littérature avec Un amour importun sorti en 1964.
C'est ce livre qui marque les débuts des aventures de l'inspecteur Reg Wexford qui reviendra régulièrement sous sa plume et ses 60 livres traduits dans plus de 20 langues. Homosexualité, racisme, violence domestique, mort d'enfants... Celle qu'on considérait comme l'héritière d'Agatha Christie n'éludait aucun travers de la société britannique dans ses polars. "Je tiens à montrer la société telle qu'elle est", disait la romancière engagée dans la lutte contre l'illettrisme.
Reine des polars de gare, Ruth Rendell sera également plébiscitée par les cinéastes. Plusieurs de ses romans ont en effet été adaptés sur grand écran comme L'Analphabète par Claude Chabrol (La cérémonie), L'Homme à la tortue par Pedro Almodovar (En chair et en os) ou Une amie qui vous veut du bien par François Ozon (Une nouvelle amie). Fin janvier, elle avait sorti son dernier roman en France : Une vie si convenable.