Les ennuis se confirment pour Sandro Rosell... Quelques mois après le FC Barcelone, son ex-président vient lui aussi d'être inculpé pour "délit contre le trésor public" dans le cadre de l'affaire du transfert de la star brésilienne Neymar. Il avait déjà démissionné en janvier dernier après une plainte judiciaire l'accusant d'avoir commis des irrégularités sur cette transaction...
Mardi, un juge de Madrid a donc décidé d'inculper Sandro Rosell en plus du FC Barcelone. L'ancien président sera ainsi convoqué "en tant qu'inculpé le 13 juin" prochain avec le club, en tant que leur "représentant légal" au moment des faits selon la décision rendue publique. Les irrégularités ? Elles seraient de 2,4 millions d'euros pour 2011 et de 6,7 millions en 2013 et correspondraient aux sommes "non perçues" par les service des impôts dans le transfert de la pépite du foot mondial Neymar. D'après le rapport du fisc, il existerait également une fraude de 2,6 millions d'euros pour l'année 2014.
Si Sandro Rosell et le Barça ont toujours nié les faits, le club a toutefois versé une "régularisation volontaire" de 13,5 millions d'euros au fisc. Un acte de "prudence" et non de reconnaissance de culpabilité, avait expliqué Josep Maria Bartomeu, ex-adjoint du président démissionnaire devenu son successeur. Ce dernier avait également organisé une conférence de presse pour donner en détail le montant du transfert de Neymar qui serait selon eux bien de 57,1 millions d'euros ajoutés à 29,1 millions de contras annexes.
L'affaire avait débuté en décembre 2013 par une plainte judiciaire d'un socio (supporter-adhérent) du Barça, qui réclame des explications détaillées sur le transfert de Neymar, soupçonnant des irrégularités. Alors que la presse madrilène, hostile au Barça, organise une campagne en affirmant que le coût de Neymar serait en fait de 94 millions d'euros, la justice juge recevable en janvier la plainte du socio Jordi Cases. Face aux "fortes pressions" et pour "protéger" le Barça, Sandro Rosell décide alors de démissionner le 24 janvier.
L'affaire incarne alors le symbole de l'année noire du Barça, sur le terrain et en dehors. En plus de la mise en examen de Lionel Messi, également pour fraude fiscale, quelques mois avant le "Neymargate", le club termine la saison sans titre majeur et traverse un drame avec le décès de son ex-coach Tito Vilanova, mort d'un cancer de la glande parotide fin avril. Ce dernier avait dû démissionner durant l'été 2013 à cause de sa maladie.