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Sarah Grappin est une comédienne de 45 ans, qui apparait notamment dans le film de Cédric Klapisch
Ce qui nous lie (2017), campant alors dans ce long-métrage le rôle de la mère, aux côtés de Pio Marmaï et d'Ana Girardot. Elle est habituellement assez discrète. Mais "depuis deux semaines, l'actrice entend et lit des phrases qui auraient pu être les siennes, à la virgule près", expliquent nos confrères de L'Obs qui l'ont rencontrée. Et d'ajouter : "Elle aussi a été la muse-enfant d'un réalisateur né dans les années 1940." A savoir Alain Corneau,
décédé en 2010. Le magazine fait ici référence au récent témoignage de Judith Godrèche, qui vient de dénoncer publiquement
la relation qu'elle a vécue avec Benoît Jacquot, elle, 14 ans, lui, 39 ans (elle accuse aussi
Jacques Doillon de faits similaires). Sarah Grappin explique que cette relation d'emprise a débuté pendant la "prépa" du
Nouveau Monde, en 1994. Elle n'avait alors que 15 ans, et Alain Corneau l'appelait "
ma princesse". Le dernier jour du tournage, le réalisateur lui avait tenu la main, "
comme d'habitude", "
comme des amoureux". Mais il l'avait cette fois-ci amené dans un coin, avant de, entre deux camions de régie, lui demander :
"Est-ce que tu veux m'embrasser ?"Une relation "émaillée de viols"
Sarah Grappin affirme alors avoir subi une agression sexuelle de sa part sur le tournage, et avoir été prisonnière d'une relation "émaillée de viols" qui aurait suivi et "fucké" sa tête d'adolescente. Ce qu'elle décrit ensuite, c'est "un an et demi d'un rapport pervers." Le réalisateur lui donne à l'époque environ deux fois par mois, des rendez-vous dans Paris. "Il m'appelle sur le fixe. Mes parents trouvent ça bizarre, mais ils sont flattés." Le réalisateur l'embrasse devant tout le monde, personne ne dit rien.
Ce qui l'échappe : "Il m'embrasse à pleine bouche devant la Librairie de Paris ou dans le métro, et, même à l'époque, pourquoi personne n'intervient ?" A l'époque, elle apprend des choses à ses côtés, et se sent ainsi "redevable". Ce qui l'aveugle alors, sur ces agissements présumés déplacés du réalisateur : "J'ai 16 ans et lui 52, c'est forcément un rapport vertical."
Dans la suite de cet entretien, d'autres révélations glaçantes de l'actrice : "Une fois, il m'a accueillie en sari indien, il s'est assis en tailleur et m'a mise à califourchon sur lui. Il m'a pénétrée avec ses doigts devant, derrière, et il a dit qu'on n'irait pas plus loin." Il y aurait également eu "des pénétrations digitales".
Réaction de Nadine Trintignant, épouse d'Alain Corneau
Nadine Trintignant,
femme d'Alain Corneau de 1998 à 2010, s'est entretenue avec nos confrères au téléphone. "
Ces bêtises-là, j'en entends de tous les côtés, pas du tout sur Alain, mais sur plein de gens et je ne veux pas participer à tout ça. Tout ça est ridicule. Ce n'est pas contre vous, mais c'est contre la façon que les gens ont de dire n'importe quoi. Je n'ai pas envie qu'on dise n'importe quoi, surtout sur mon mari, qui est mort et ne peut plus se défendre.", assure t-elle, prenant alors la défense de son regretté mari. D'autres soutiennent Sarah Grappin, comme la productrice Julia Maraval : "
J'ai rencontré Sarah à 20 ans et j'ai tout de suite su qu'elle avait subi une emprise. Toute sa trajectoire est la résultante de ça.""Un corps à peine pubère. Des bras trop grands, des jambes trop grandes, des seins minuscules. Ce que j'étais, c'est pas finie.", conclut l'actrice, insistant alors sur son jeune âge au moment des faits présumés. Un témoignage qui donne froid dans le dos...