"Mon fils a un parent âgé de 50 ans. Je veux qu'il ait une famille avec des personnes jeunes aussi !", expliquait candidement en février dernier Sophie B. Hawkins tandis qu'elle révélait, par le biais du magazine People, être enceinte de son deuxième enfant. Mère d'un petit garçon de 6 ans prénommé Dashiell, qui selon elle avait "vraiment besoin d'un frère ou d'une soeur", Sophie B. Hawkins a mis au monde mardi 7 juillet 2015 à 16h49 une petite fille d'un petit peu plus de 3,6 kilos, Esther Ballantine Hawkins, annonce le site de l'hebdomadaire américain.
L'accouchement a eu lieu au New York Presbyterian Hospital Weill Cornell Campus, où l'artiste avait elle-même vu le jour le 1er novembre 1964 (comme elle l'a signalé via son compte Twitter en arrivant à la maternité), et l'heureuse maman présente bébé dans une adorable photo ensoleillée qu'on peut découvrir sur le site d'Us Weekly.
Connue notamment pour la chanson As I Lay Me Down, tube des années 1990, mais aussi pour les succès Damn, I Wish I Was Your Lover et Right Beside You qui le précédèrent, Sophie B. Hawkins avait choisi de braver le temps et la controverse en se faisant implanter un de ses embryons pour concevoir un autre enfant à 50 ans. "Même ma mère a estimé que j'étais une incurable optimiste, avouait-elle en avril dans un post sur le blog qu'elle rédige pour People. "Je te soutiendrai émotionnellement, mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée", m'avait-elle prévenue."
Par bonheur, la grossesse, que ses followers ont pu suivre au travers des multiples photos qu'elle a postées sur son compte Twitter, s'est déroulée sans encombres : "Dashiell et moi sommes euphoriques d'être enfin avec notre magnifique fille, notre famille est désormais complète", a-t-elle confié à Us Weekly en communiquant à la publication l'heureuse nouvelle. Quelques mois plus tôt, en février, elle se montrait particulièrement confiante malgré les circonstances, dans un entretien accordé à la revue : "50 ans, c'est en fait un âge fantastique pour avoir un deuxième enfant, parce que je suis plus sage, plus calme, plus drôle, j'apprécie mieux la vie, je suis plus simple et plus sereine. Je ne suis pas à courir après l'amour et une validation. Je vis chaque jour avec beaucoup de gratitude, et c'est bon pour mes enfants."
En réalité, ce n'est pas tant pour sa santé que vis-à-vis de la réaction de Dashiell, né en 2008, et des répercussions sur leur complicité que Sophie B. Hawkins s'inquiétait de l'arrivée de celle qu'elle a surnommée "Bubble Gum" : "Je suis en bonne santé et la grossesse de Dashiell a été une grossesse saine, mais les risques émotionnels semblent énormes. Perdre ma proximité avec Dash, notre liberté et notre style de vie audacieux, et le risque qu'il se sente trahi par le fait que j'attende un autre enfant."
Pas opposée à faire une rencontre amoureuse, même si elle se repose surtout sur sa communauté d'amis, la chanteuse et activiste vegan (environnement, défense des animaux, droits LGBT, supportrice d'Hillary Clinton) se décrit comme "omnisexuelle" : "La vérité sur l'omnisexualité, c'est que ma sexualité est spirituelle. Créative. Je peux tomber amoureuse de quelqu'un de n'importe quel sexe si j'aime l'esprit, le coeur et l'âme de la personne", déclarait en 2008 celle qui vivait alors depuis 10 ans avec une femme et avouait que le sexe était "son truc préféré", se considérant comme la personne "agressive" dans le couple et parfaitement à l'aise avec "ses facettes lesbiennes".
Cette relation a duré 17 ans et a pris fin récemment ("il fallait que j'en passe par là, j'en suis heureuse et, au bout du compte, je ne regrette pas les erreurs, je ne les vois même pas comme des erreurs, en fait", dit-elle avec sérénité), la chanteuse quittant alors la Californie pour revenir à New York, où elle a retrouvé d'anciens amis et travaille avec le producteur Fabrice Dupont à la préparation d'un nouvel album, après The Crossing, paru en 2012. "Je ne suis pas dans le trauma ni dans le drama, confiait-elle en avril dernier au site Village Voice. Actuellement, je suis dans une période formidable. Je me sens libre à 50 ans, mon leitmotiv c'est "liberté en toute circonstance"."