Il sera resté presque trois mois derrière les barreaux. Connu pour sa bonne humeur sur et en dehors du terrain, Souleymane Diawara a perdu le sourire le 9 avril, date à laquelle il a été emprisonné à Marseille pour "extorsion et de tentative d'extorsion". Une affaire eu égard à laquelle le footballeur sénégalais, accusé d'avoir voulu se faire justice lui-même envers un "ami" garagiste l'ayant prétendûment arnaqué, peut enfin se défendre publiquement.
"Je ne suis pas un voyou"
Dans L'Equipe, Souleymane Diawara regrette ainsi d'avoir été traité comme un délinquant par la justice. "J'ai fait ma prison. Ça ne me paraissait pas juste mais la juge en a décidé autrement, pense l'ex-défenseur de l'OM, encore sous contrôle judiciaire. Je ne suis pas un voyou, je n'avais pas ma place là-bas", ajoute le Sénégalais, "énormément ennuyé" vis-à-vis de sa famille et de ses proches au moment de l'incarcération.
Heureusement, Souleymane Diawara semble avoir toujours gardé le moral en prison. "A l'isolement, on est tout seul dans la cellule. Après, ça va, on s'adapte. Je ne peux pas me plaindre par rapport à ceux qui purgent de longues peines. Quand j'y étais, je savais que je sortirais bientôt", dit le footballeur de 36 ans, qui dit avoir rencontré de "bonnes personnes" en prison, entre les détenus, le directeur de l'établissement et les matons. "On se rend encore plus compte que la liberté n'a pas de prix. Tu retrouves ta famille, tes proches... C'était une épreuve, mais bon, il y a quand même des choses plus graves que ce que j'ai vécu", ajoute-t-il en repensant à sa libération tant attendue, le 26 juin.
Il dénonce une "histoire bidon"
Quant à la fameuse affaire, Souleymane Diawara nie une quelconque violence physique. "Il n'y a pas eu d'agression comme j'ai cru l'entendre ici ou là. Sa voiture a été prise en gage, il n'y a rien eu du tout, et puis, je le connais, il me connaît. J'ai même entendu dire qu'il voulait retirer sa plainte. C'est une histoire bidon. La prochaine fois, j'irai chez le concessionnaire", rigole-t-il.
Tout est parti d'une première voiture que Souleymane Diawara a achetée à un ami garagiste. Ne voyant pas la couleur du véhicule, en dépit du versement de 49 800 euros en liquide effectué, le footballeur a finalement vu l'homme, un ancien militaire, lui amener une Porsche Cayenne. Problème, celle-ci s'est avérée volée et le footballeur, avec l'aide de son frère Adama et trois hommes, également visés par la plainte, se sont rendus au domicile du garagiste dans les Alpes-de-Haute-Provence pour récupérer de force leur dû. Ils seraient repartis avec bijoux, ordinateur et autres effets, prenant aussi en gage une BMW série 7.
Son avenir sur les pelouses
Souleymane Diawara ne veut toutefois plus penser à l'incident. Celui qui a vu sa saison avec Nice stoppée net par la prison se dit ainsi "tourné vers l'avenir" et veut, à 36 ans, retrouver un club en Ligue 1 et revenir "encore plus fort".