Avec un patronyme aussi célèbre, Stella McCartney aurait pu s'offrir la vie facile. Au lieu de ça, elle a souhaité exister par elle-même. Pari réussi pour cette "fille de" humble et posée.
La Londonienne de 40 ans est l'une des créatrices favorites des stars hollywoodiennes avec Kristen Stewart dernièrement, Rihanna ou encore Gwyneth Paltrow parmi ses plus fans les plus fidèles. Avant de connaître le succès, il a fallu relever le challenge. Difficile, au début, de sortir de l'ombre de ses géniteurs : "Il est difficile de trouver un terrain d'excellence quand vous êtes la fille de deux icônes [sa mère, Linda McCartney disparue en 1998, était une grande photographe, NDLR]", confie-t-elle au magazine Madame Figaro version pocket, dont elle fait la une cette semaine.
"Je voulais exister par moi-même. J'ai toujours voulu célébrer la force des femmes, leur rayonnement. (...) J'ai toujours su que je voulais monter ma propre marque." Le groupe PPR lui en donnera la chance après qu'elle a obtenu un diplôme à la prestigieuse Central Saint-Martins College et décroché un job chez Chloé, maison aujourd'hui dirigée par Clare Waight Keller.
S'il y a bien une chose dont Stella McCartney est fière, c'est de ne pas utiliser de cuir : "C'est peut-être le moment où j'ai vraiment eu l'impression d'avoir accompli quelque chose dans cette industrie." La créatrice, qui tient son engagement pour la cause animale de sa mère, a effectivement réussi un joli tour de force.
Écolo dans l'âme, la styliste de la délégation britannique pour les JO fait preuve d'une humilité rare. Un trait de caractère qu'elle tient de ses parents et de son éducation : "J'allais à l'école publique, avec les enfants du village. (...) Cela m'a donné le sens des réalités, le goût des choses simples. J'en ai retenu une leçon : le bonheur ne repose ni sur la célébrité ni sur l'argent."
Le numéro 66 de Madame Figaro Pocket est disponible en kiosques.
I.N.