Les footballeurs semblent avoir quelques difficultés à gérer leur vie de famille...
Après Loïc Rémy, qui se retrouve assigné en justice pour une requête en paternité, c'est au tour de Stéphane Porato, ancien gardien de l'OM et Monaco, de se retrouver ce mercredi 11 avril devant la justice. L'ancien international tricolore doit en effet faire face à une accusation "d'abandon de famille" et de non-paiement de pensions alimentaires, rapporte l'AFP.
Le tribunal de Toulon juge en effet le portier, de retour à Monaco où il évolue avec la troisième équipe du club en huitième division depuis l'été dernier, qui n'aurait pas payé la pension alimentaire de sa fille Camille entre juin 2008 et septembre 2011.
"Je vous demande de le condamner à huit mois de prison avec sursis, ce qui l'incitera à payer", a ainsi déclaré le procureur Nicolas Bessonne, ajoutant que "l'abandon de famille [était] constitué". Le footballeur qui n'était pas présent à l'audience et qui n'était pas non plus représenté en a pris pour son grade... le magistrat ne l'a pas épargné : "Il est extravagant qu'avec des revenus de footballeur professionnel, on ne paye pas la pension alimentaire. C'est pathétique."
Comme l'explique son avocate Me Christine Ravaz, son ex-épouse, Karine Alonzo, réclame donc la pension alimentaire pour leur fille que le juge des affaires familiales de Toulon l'avait obligé à payer : "Stéphane Porato, qui a été condamné en janvier 2008 par le juge des affaires familiales de Toulon à payer 600 euros par mois de pension alimentaire, décision confirmée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, n'a jamais versé un centime ni jamais exercé son droit de visite." L'avocate a également mis en avant le train de vie du joueur et la combine qu'il aurait mise en place pour éviter de s'acquitter de ses devoirs.
"Dans le cadre de la liquidation de la communauté, Stéphane Porato a refusé de communiquer les coordonnées de ses comptes bancaires, mais la saisie du fichier national des comptes bancaires et assimilés en a révélé 94, la plupart à l'étranger, a ajouté Me Ravaz. M. Porato, qui roule en Porsche ou en Mercedes, qui est sous le coup d'un redressement fiscal d'un million et demi d'euros, a organisé son insolvabilité. Aux gendarmes qui l'ont entendu, il a affirmé qu'il était inscrit aux Assedic et percevait une allocation de 639,60 euros."
En plus des huit mois de prison avec sursis requis contre celui qui est également l'ex-compagnon de la comédienne Anne-Charlotte Pontabry, alias Cachou avec qui il avait eu un petit garçon baptisé James, Me Christine Ravaz a demandé une amende de 30 000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral et 50 000 euros de dommages et intérêts pour le préjudice matériel et économique. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 17 avril prochain.