On parle de plus en plus de la manière dont sont traités les animaux dans les cirques. La ville de Montpellier vient par exemple d'interdire ce type de numéro. Pour Stéphanie de Monaco, certains défenseurs de la cause animale se fourvoient en prenant les chapiteaux pour cible. Elle s'explique dans un long entretien paru ce samedi 29 décembre 2018 dans Le Figaro.
Stéphanie de Monaco est, comme son père Rainier III, très attachée aux arts du cirque. À toutes ses disciplines, y compris celle impliquant des animaux. Dans un entretien musclé, elle affirme que ces animaux, nés en captivité, ne sont plus maltraités. En tant que présidente d'honneur de la Fédération mondiale du cirque, elle a entamé les démarches pour faire inscrire le cirque traditionnel au patrimoine culturel de l'humanité auprès de l'Unesco.
On a porté plainte contre moi pour maltraitance envers les animaux
La soeur de Caroline et Albert de Monaco pousse un coup de gueule contre les dérives de certains militants : "Les animalistes vraiment activistes, on ne peut plus les récupérer, il n'y a plus de dialogue possible parce qu'ils sont ancrés dans leurs positions. J'ai été attaquée personnellement, on a porté plainte contre moi pour maltraitance envers les animaux alors que je me suis battue contre l'administration française pour sauver deux éléphantes de l'euthanasie [Baby et Népal, qu'elle a également recueillies, NDLR]. Mais les autres, ceux qui sont dans la méconnaissance, il faut les éduquer, et c'est au cirque de le faire. Quand je dis que les animaux ne sont plus prélevés dans la nature, écoutez-moi, ce ne sont pas des blagues, regardez les lois. C'est pour ça qu'on fait une après-midi portes ouvertes lors du festival [Festival international du cirque de Monte-Carlo qu'elle préside, NDLR], avec les éducateurs qui expliquent comment ils interagissent avec leurs animaux et montrent que rien n'est possible sans complicité entre eux. C'est fini l'époque des vieilles gravures avec la chaise et le fouet qu'on fait claquer."
Pour renforcer l'usage des bonnes pratiques, Stéphanie de Monaco et la Fédération internationale ont créé un label européen, déjà décroché par trois criques, dont celui d'Arlette Gruss en France. C'est une mesure à laquelle la princesse tient beaucoup : "Cette distinction, le Big Top Label, comporte une liste impressionnante de points, l'état des toilettes, la cantine des employés, tous les gages de qualité du cirque. Il vaut pour la condition humaine mais aussi pour les conditions de vie et de transport des animaux." Exemple ? "[Les cirques] doivent s'adapter aux nouvelles normes. Pour les chevaux, qu'est-ce qu'on leur dit ? Vous avez 24 chevaux, mais avec les nouvelles normes, vous ne pouvez plus en accueillir que 12 ? Eh bien, il faut en avoir 12." Stéphanie de Monaco affirme que les chevaux sont mieux traités dans les criques que sur les champs de course. "Quand les chevaux sont dopés et ont le coeur qui explose à la ligne d'arrivée sans que personne ne dise rien. Et la corrida... On dit que c'est de la culture, une mise à mort..."
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