Son histoire est rocambolesque et c'est aujourd'hui accablé de honte que Steve Rannazzisi fait face à son mensonge. Alors que les Américains ont célébré le triste 14e anniversaire des attentats du World Trade Center, l'acteur américain (qui a notamment été la vedette pendant 7 saisons de la série The League) a avoué sur son compte Twitter qu'il avait menti au sujet de son histoire.
En 2009, avec des détails précis à l'appui, Rannazzisi racontait dans un podcast qu'il était dans la Tour Sud du World Trade Center lorsque le premier avion a frappé la tour jumelle. L'homme disait travailler dans les bureaux de Merrill Lynch depuis un an et demi lorsque le drame qui a changé la face de l'Histoire des Etats-Unis est survenu. Il aurait alors réussi à sortir dans la rue avant que le deuxième avion vienne percuter la tour dans laquelle il disait s'être trouvé. Survivre à une telle tragédie aurait alors éveillé la conscience de Steve Rannazzisi. Alors que le comédien dit enchaîner les cauchemars, il décrète que la vie est trop précieuse et courte pour passer à côté des opportunités qui se présentent à lui, comme celle de devenir acteur à Los Angeles. Il a aujourd'hui fait carrière – même s'il n'a pas la célébrité de certains confrères – en tant qu'acteur et humoriste, et doit être ce samedi la vedette de son propre show sur Comedy Central, un network qui a révélé Jon Stewart et, plus récemment, Amy Schumer.
Sauf que toute son histoire est fausse. Comme le rapporte le New York Times, Rannazzisi travaillait dans le quartier de Midtown ce jour-là, et pas pour Merrill Lynch, pour qui il n'avait jamais travaillé et qui n'avait d'ailleurs pas de bureau dans les tours jumelles. "Je n'étais pas au Trade Center ce jour-là, a-t-il avoué. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. C'est inexcusable. Je suis vraiment, vraiment désolé." Se décrivant comme "un jeune homme immature", Rannazzisi confie dans ce communiqué "avoir honte" de ce qu'il a fait. "Comment pourrais-je dire à mes enfants d'être honnêtes si je n'ai pas réussi à l'être", se demande-t-il en réclamant le pardon des victimes ou survivants qui, eux, ont vraiment vécu l'horreur ce 11 septembre 2001. Également égérie de la marque Buffalo Wild Wings, Rannazzisi pourrait voir ce contrat juteux voler en éclats, la chaîne de restaurants réfléchissant à une manière de sanctionner le visage de sa dernière campagne.