Le 31 janvier 2016, le chef triplement étoilé Benoît Violier se donnait la mort chez lui, laissant son épouse Brigitte et leur fils Romain. Mais pas seuls. Mère et fils peuvent compter sur le soutien de l'équipe du Restaurant de L'Hôtel de Ville de Crissier et aussi celui d'anonymes. Brigitte, pour la première fois depuis la disparition de son mari, s'est exprimée publiquement.
C'est dans la publication suisse L'Illustré que la veuve de celui qui avait été sacré meilleur chef du monde, l'hiver dernier, s'est confiée. Des confidences qu'elle a livrées suite à la grande messe d'hommage qui s'est déroulée en la cathédrale de Lausanne, le 5 février, en présence de 1 500 personnes, dont quelques-uns des plus grands chefs au monde. Une cérémonie à laquelle Brigitte Violier a assisté avec Romain, 12 ans.
Cette décision, ses raisons lui appartenaient
"Je prends à coeur de soutenir mon équipe en tout temps, tout comme eux me soutiennent", raconte-t-elle ainsi, alors qu'elle a ouvert le restaurant deux jours après le décès de son époux. Mais si elle trouve dans le travail une certaine forme de réconfort, les interrogations demeurent, bien qu'elle assure ne pas en vouloir à son mari qui s'est donné la mort, chez eux. "Je me pose des milliers de questions auxquelles je n'aurai peut-être jamais de réponse. Une chose est certaine, je ne lui en veux pas. Cette décision, ses raisons lui appartenaient", assure-t-elle.
Brigitte Violier en profite également pour démentir les rumeurs qui voudraient que Benoît Violier ait été victime d'une escroquerie sur des vins, pour une somme comprise entre 800 000 et 2 millions de francs suisses - de 875 000 à 2,2 millions d'euros -, selon une enquête du magazine Bilan. "C'est faux à 100% : 100% faux en substance et 100% faux dans les détails", répond la veuve à L'Illustré, qualifiant ces informations de "ridicules".
Son avenir ? Il reste lié au Restaurant de L'Hôtel de Ville de Crissier, dont elle a désormais la charge - le n° 2 Franck Giovannini reprend, lui, les cuisines. Et si Brigitte tient bon, elle le doit "à [son fils] Romain, aux équipes du Restaurant de l'Hôtel de Ville et à l'établissement en lui-même, que Benoît [lui a] indirectement légué".
Brigitte Violier, interview à retrouver dans L'Illustré du 10 février.