Teddy Riner a décroché le week-end dernier son huitième titre de champion du monde. Un record en la matière qui pourrait bien durer plusieurs années encore, puisque personne ne semble en mesure de venir faire vaciller le colosse. Si ce n'est son fils, dont il parle avec amour...
Le petit Eden, 19 mois, était bien présent dans les tribunes du complexe sportif d'Astana où, une fois de plus, Teddy Riner a écrasé ses adversaires un à un pour s'adjuger un huitième titre de champion du monde et porter son total de combats consécutifs sans défaite à 95 ! "C'étaient ses premiers Championnats du monde. Le savoir là, c'était bon. Même si je ne suis pas parvenu à le voir dans les tribunes car, sans lunettes, je ne distingue pas grand-chose de loin. Ma fiancée m'a dit qu'il m'avait encouragé en scandant mon prénom", raconte la star des tatamis au journal L'Équipe.
Tout au long de la journée, le fiston était d'ailleurs dans les pensées de son père, celui-ci racontant dans les colonnes de Paris Match qu'il avait glissé dans son sac "un de ses jouets pour [l]'accompagner, un petit canard en plastique avec lequel il s'amuse quand il prend son bain". Au travers de ses confidences de champion faites à l'hebdomadaire, Teddy Riner met en avant le rôle de sa famille dans sa réussite d'aujourd'hui. "Dans la vie d'un sportif, c'est une force", explique-t-il, lui qui rentre au plus vite chez lui après les entraînements pour retrouver les siens : "Ces petits moments construisent un homme, un foyer. C'est aussi ce qui constitue le bonheur." Un bonheur qu'il partage avec sa compagne Luthna, son fils Eden, mais aussi toute sa famille, présente à Astana pour assister à son triomphe.
A ce moment-là, c'est à son petit Eden qu'il a surtout pensé. Un fils à qui il aimerait transmettre "les valeurs du courage et du travail", ainsi que "l'humilité" et le respect des autres. "Je ne veux pas qu'il soit pourri gâté et qu'il se serve du nom de son papa pour parvenir à ses fins", affirme ainsi dans Paris Match le jeune homme de 26 ans, qui a donné sa médaille d'or à son fils. "Il s'est rendu compte que j'avais gagné la médaille d'or, mais nous n'avons des souvenirs qu'à partir de l'âge de 3 ans, je crois. Alors il va falloir que je dure encore quelques années et, surtout, que je remporte encore quelques titres pour que ce soit gravé dans sa mémoire (...) Je lui ai remis ma médaille d'or. Maintenant, c'est la sienne", conclut l'athlète, qui va désormais s'offrir deux semaines de vacances chez lui en Guadeloupe, avant de se replonger dans la préparation des JO de Rio, son objectif de 2016...
Teddy Riner, une interview à retrouver dans son intégralité dans les pages de Paris Match du 2 septembre 2015