Ce samedi 27 avril, Teddy Riner débute "un nouveau livre" en entamant les championnats d'Europe de judo à Bucarest. Des propos relayés par Le Parisien parti à la rencontre du colosse au palmarès unique, qui compte, entre autres, une médaille d'or olympique et cinq titres de champion du monde. L'occasion de découvrir les sept péchés de Teddy Riner, toujours aussi sincère et naturel au moment de répondre...
Évoquer la gourmandise avec un sportif n'est jamais chose aisée. Pourtant, Teddy Riner ne se prive pas... "Je suis très gourmand. Par rapport aux victoires mais aussi par rapport aux sucreries. J'adore les bonbons, les gâteaux et les crêpes de ma maman", confie le judoka, qui explique avoir pris 20 kilos après les JO durant sa coupure de quatre mois, avant de les perdre pour reprendre l'entraînement.
La luxure ? "Chacun son truc", commente Teddy Riner avant d'évoquer sa vie avec la belle Luthna : "Moi, j'ai ma petite vie tranquille et rangée avec ma chérie. On prend notre temps, je suis encore un gros bébé. C'est vrai toutefois que j'ai un côté séducteur, ça fait partie de ma personnalité. J'ai du charme, c'est comme ça ! Petit à l'école, j'étais pourtant timide, je n'étais pas du genre à avoir trois ou quatre petites amoureuses à la fois."
L'avarice ne fait pas partie du vocabulaire de Teddy Riner, loin de se cacher au moment d'évoquer l'argent ou la taxe à 75% que souhaite instaurer le gouvernement. "Je ne perçois pas le monde autrement que dans le partage, explique-t-il. J'essaie de donner, pas forcément de l'argent, mais par ma présence. J'ai accepté d'être parrain de l'association Imagine, qui soutien les enfants malades." Teddy Riner fait régulièrement don d'affaires personnelles pour des ventes aux enchères, et fait en sorte que ses proches ne manquent de rien, "sans trop les gâter".
"L'orgueil est un péché, mais, chez un sportif de haut niveau, c'est avant tout une qualité", confie celui qui a en horreur la défaite, qu'il n'a plus connue depuis 2007 face aux judokas européens. Et pour en arriver-là, des heures d'entraînements et de sacrifice ont été nécessaires : "Même si le matin au réveil je suis parfois fatigué, je ne suis pas un paresseux." Exit donc la paresse...
Avec un palmarès comme le sien, Teddy Riner pourrait-il envier quelqu'un ? Réponse du double champion d'Europe (2007 et 2011) : "C'est un péché l'envie ? L'envie de se dépasser, d'aller chercher de nouveaux titres... Oui, c'est particulier. En revanche, je n'envie rien aux autres, je ne jalouse personne." Et le judoka au double mètre et 130 kilos sur la balance n'est pas homme à se mettre en colère. "Il faut vraiment m'avoir déçu ou faire du mal à mes proches pour me mettre en colère, commente Teddy Riner. Je ne pique jamais de coup de gueule, je ne m'énerve pas. Pour me faire comprendre, je me contente de hausser légèrement le ton. Généralement, ça suffit. Bon, c'est vrai que mon gabarit m'aide peut-être un peu..."
Juste un peu.