Tété a lâché sa guitare, il a attrapé son costard. Et le voilà qui se dandine, dans un décor graphique, cartoonesque même, aux couleurs disco, au son de La Bande-son de ta vie, son nouveau single galvanisant !
Loin du règne clair de la guitare sèche, signature de son oeuvre riche d'une poésie très sensorielle, d'allitérations et de suggestion, le chanteur sénégalais offre avec ce nouveau morceau un hymne néo soul assez inattendu, et plutôt euphorisant. Si on y retrouve quelques ingrédients savoureux caractéristiques de l'art de Tété, comme ses harmonies vocales, la richesse des modulations ou encore une écriture toujours très soignée, on ne manque pas d'être surpris par la prédominance de violons particulièrement moelleux dans ce décor à l'ambiance sixties bondissante. Ça, et une envolée synthétique finale surprise en guise de cerise sur un gâteau qui sonne bon.
A 37 ans et à l'orée d'un septième album, Nu là-bas, treize ans après son Préambule, dix après le carton A la faveur de l'automne, et trois après Le Premier clair de l'aube, Tété, se laisse aspirer par la nostalgie des "primes années" et le "frisson de naguère" associé à la musique : "le bon refrain" le renvoie bien des mesures en arrière sur la partition de la vie, et lui inspire aujourd'hui son propre refrain, très bon justement, porté par des violons lyriques.
Élégamment groovy, les rotules et les hanches tout en souplesse, Tété, qui était invité il y a quelques mois à reprendre Un Gospel pour madame avec Imany, prépare avec des ondes positives contagieuses la venue de Nu là-bas, dont il entame dès maintenant la promotion, avec une tournée qui débutera cette semaine à Savigny-le-Temple et passera le 19 mars par Paris.