Entre sa carrière de chanteur, sa carrière d'acteur et l'éducation de son guépard Sumo, difficile de savoir quel père Jacques Dutronc a été pour son fils Thomas. Pendant un an, après l'accouchement de Françoise Hardy, l'artiste a vécu loin de sa famille afin de s'occuper du fauve qu'il venait d'adopter. Après avoir rejoint le foyer, papa n'avait pas oublié d'embarquer avec lui ses petites habitudes, dont sa passion pour les cigares – les fameux cigares ! – tout près, trop près des membres de sa famille.
"C'était vraiment les années 1970, personne ne pensait que c'était un problème, souligne Thomas Dutronc dans les colonnes de Paris Match. Quand j'ai eu 7 ans, j'ai été pris d'une toux permanente. Ma mère se demandait d'où ça venait. Alors j'ai eu des piqûres dans les fesses pendant des semaines. Normal. Récemment, en en reparlant avec maman, on s'est dit : 'Mais oui, bien sûr, c'était le cigare !'" Les moeurs ont bien changé depuis. Désormais, il est interdit de fumer dans de nombreux lieux publics, dont les bars, les gares, les stations de métro. À l'époque en revanche, même pendant les voyages, dans les transports, Jacques Dutronc n'hésitait pas à s'accorder ses petites gâteries vaporeuses, quitte à en faire profiter l'assemblée.
"Je me rappelle aussi qu'en voiture, on luttait, se souvient son grand fils de 46 ans. On était sans cesse asphyxiés par le cigare." Françoise Hardy avait aussi certaines addictions. En fait, la maison était un véritable sauna bercé de nicotine. "Ils fumaient du matin au soir dans notre petit appartement de la rue de Provence, raconte Thomas Dutronc. Ma mère les enchaînait. Quand j'allais voir mon père jouer à la Bastille, on était comme dans les films, plongés dans un nuage de fumée." Heureusement, l'amour qu'un fils porte à ses parents n'est pas comme une cigarette...
Retrouvez l'interview intégrale de Jacques et Thomas Dutronc dans le magazine Paris Match, numéro 3695 du 27 février 2020.