Cette affaire a fait couler de l'encre mais a surtout changé leur vie. Depuis cette nuit du drame du 7 novembre, Nabilla et Thomas Vergara n'ont plus le droit de se voir, de s'aimer librement. Pour le blogueur Jeremstar, Thomas revient, le mercredi 10 juin, sur cette sombre affaire, cette nuit où une dispute a priori banale a totalement dégénéré. Depuis son interview dans Sept à Huit, le 16 novembre, il s'est tu. Aujourd'hui, comment va-t-il ? Comment gère-t-il la distance imposée avec Nabilla ? Que s'est-il passé la nuit du drame, le 7 novembre ? Il dit tout.
Il a été gravement blessé, d'un coup de couteau porté au thorax. Sa fiancée Nabilla, elle, a été mise en examen pour "tentative de meurtre et violences aggravées". Enfermée à la prison pour femmes de Versailles, la brunette de 22 ans était également mise en examen pour "violences volontaires aggravées sur concubin avec arme" suite à une précédente altercation datant du 8 août dernier, lors de laquelle le jeune homme avait été blessé dans le dos, déjà avec un couteau. S'il a cru mourir lors de son passage à l'hôpital, où il a subi plusieurs opérations, il s'est aussi beaucoup inquiété pour sa compagne, en prison.
"On n'est pas Chris Brown et Rihanna !"
Que s'est-il passé cette nuit là dans un hôtel de la région parisienne ? Pourquoi les tourtereaux se sont-ils disputés ? Et comment cela a-t-il pu autant dégénérer ? "La dispute est partie de tout et de rien, raconte l'ancien candidat des Anges de la télé-réalité 5. Les gens nous oppressent beaucoup. Notre couple est vachement médiatisé. Il n'y a pas plus de jalousie que dans un autre couple. Nous sommes un couple très passionnel, et être oppressés ça crée des tensions. C'est un bordel, ça rend ouf !" Si de nombreuses raisons ont été évoquées sur la Toile, notamment une crise de jalousie à cause d'un chroniqueur de Touche pas à mon poste, Thomas dément. "On s'est disputés pour rien. On est plus fusionnels que passionnels, quand elle est contrariée, je suis contrarié. On vit tout ensemble. Les gens pensent qu'on se tabasse, mais on n'est pas Chris Brown et Rihanna !"
Pour lui, toutes ces rumeurs sont infondées. D'ailleurs, personne n'est selon lui assez proche pour savoir ce qui se passe réellement entre eux. "Personne ne nous fréquente, explique le beau brun. Nous on fréquente nos familles, on ne se mélange pas. On est dans une bulle et personne n'arrive à y entrer. On est trop particuliers. Nabilla, elle a des connaissances mais elle n'a pas d'amis."
"Je ne suis pas un ninja, je ne me suis jamais poignardé"
Mais alors que s'est-il passé cette nuit-là ? S'est-il planté tout seul le couteau dans le thorax, comme cela a été un moment avancé ? "On était dans la chambre, la police est arrivée. On n'a pas l'habitude de se faire interroger. C'est tout nouveau pour nous, raconte-t-il au blogueur. Elle a dit un truc, j'ai dit autre chose. Mais je n'ai jamais donné 10 000 versions. Me donner un coup de poignard ? C'est un beau scénario à la Spielberg. Je suis pas un ninja, je ne me suis jamais poignardé. Ce n'est pas moi qui me suis mis le coup, voilà." De son côté Nabilla, toujours présumée innocente des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture définitive du dossier pénal, confiait il y a quelques semaines dans les colonnes du magazine Lui : "Ce n'est pas moi. Je n'ai rien fait, c'est tellement compliqué."
"J'ai fait une grosse dépression"
L'hôpital n'a pas été le plus dur. Savoir "sa femme derrière les barreaux", cela a été insoutenable pour le jeune homme. Il s'est demandé comment ils allaient s'en sortir. Thomas a tenté d'appeler la famille de sa belle mais personne n'a voulu lui répondre. Il est alors tombé en pleine dépression.
"Ils m'ont tous envoyé chier. Je me suis retrouvé tout seul, contre tous, raconte-t-il aujourd'hui. Les médias m'ont tué, on aurait dit que j'étais le vilain petit canard. Je vois que Nabilla est écrouée à la prison de Versailles, j'arrive pas à respirer. Je vais trop mal." Sorti de l'hôpital, il retourne chez eux, dans leur maison à Aix. "Mais c'est trop grand, c'est triste sans elle, confie Thomas. Je suis dégoûté, dépité, je ne savais plus quoi penser. On était un petit couple chou, j'étais bien. Et d'un coup, j'ai plus de femme, plus rien. J'ai fait une grosse dépression, j'étais au plus mal. J'appelais mon avocat 15 000 fois par jour, je l'ai rendu fou." Il est resté enfermé pendant longtemps ne supportant plus le regard et l'avis de quiconque. "Personne ne pouvait comprendre. J'avais les paparazzi partout en bas de chez moi. Ils fouillaient mes poubelles. J'étais harcelé, c'était invivable, c'était horrible."
Il ne souhaitait pas s'exprimer mais son avocat lui a conseillé de parler pour se défendre. Il a choisi Sept à huit, suite à l'interview accablante de la grand-mère de Nabilla, Livia, dans Paris Match. Il reconnaît aujourd'hui avoir été très affecté des critiques des proches de Nabilla, en particulier sa mère Marie-Luce, dont il était si proche, et Tarek, qu'il considérait comme son propre frère. Aujourd'hui, il a beau s'être expliqué avec ce dernier, il trouve qu'il a été changé par la médiatisation et ne le reconnaît pas. "Ils m'ont fait du mal, raconte Thomas. Tarek, j'ai même pas envie d'en parler. Il s'est fait monter la tête. Ce n'est plus le petit Tarek que j'ai connu, avec un coeur. Il est méchant. Ça l'a bousillé."
"Je l'aimerai toute ma vie, quoi qu'il arrive"
Il évoque la première reconstitution avec la juge, qu'il compare à une pièce de théâtre très particulière qui dure trois heures. C'est à cet instant qu'il a revu Nabilla pour la première fois. Il ne l'oubliera jamais. "Je m'en rappelerai toute ma vie, révèle-t-il. Sa version n'allait pas. Je n'ai pas trop le droit d'en parler mais ça ne me plaisait pas. J'étais content de la voir mais je ne comprenais pas sa stratégie de communication. On s'est regardés. Elle m'a dit qu'elle m'aimait. Quand on aime quelqu'un comme je l'aime, on l'aimera toute sa vie. Je l'aimerai toute ma vie, quoi qu'il arrive."
Aujourd'hui, ils n'ont pas le droit d'entrer en contact, ni de se voir. Ils se contentent donc, en jouant un peu avec le feu, de communiquer de temps en temps via des photos postées sur les réseaux sociaux. Pour se dire qu'ils ne s'oublient pas. Cette distance imposée, Thomas la vivrait presque comme une injustice, tant Nabilla lui manque. "On communique avec deux trois photos, c'est anodin, indique-t-il. C'est compliqué de se dire que madame la juge peut décider qu'on n'ait plus le droit de se voir. J'ai pas le droit de voir ma femme, c'est une personne qui décide. Mais, on a foutu le bordel. Il faut qu'il y ait une punition. Mais c'est salaud ça !" Leurs avocats respectifs ont fait des demandes pour retirer cette interdiction. Ils attendent tous les deux (im)patiemment.
"Le mariage ? C'est une idée"
Aujourd'hui, il songe peut-être même à la demander en mariage lorsqu'il la reverra. Il sait que c'est elle la femme de sa vie, la mère de ses enfants. "Peut-être la demander en mariage, c'est une idée... Mais dans deux mois, on peut ne plus avoir envie de se marier. C'est compliqué. Mais Nabilla est peut-être la mère de mes enfants. C'est la femme de ma vie parce que j'ai vécu énormément de choses avec elle. C'est elle et pas une autre. On verra..."
Il ne regrette d'ailleurs rien de la télé-réalité car c'est grâce à elle qu'il a rencontré Nabilla. Mais aujourd'hui, il ne veut plus y mettre un pied. Il regrette simplement d'avoir perdu son intimité. Il indique que cela est souvent invivable. La tranquilité lui manque. Aujourd'hui, il se concentre sur son projet : l'ouverture d'un restaurant à Marseille.
Dans l'attente de son jugement qui sera rendu au second semestre 2015, Nabilla Benattia, placée sous contrôle judiciaire, bénéficie de la présomption d'innocence face aux faits qui lui sont reprochés.
Chloé Breen