Tim Roth venait parler pour The Guardian de son nouveau rôle, celui d'un serial killer dans la mini-série de la BBC, Rillington Place. La conversation entre l'acteur britannique de 55 ans et le journaliste Rory Caroll prend une tournure douloureuse quand le premier évoque son passé et les abus dont son père et lui ont été victimes. Le responsable ? Son grand-père.
Si le comédien de Quentin Tarantino avait déjà parlé des violences qu'il avait subies étant enfant, il n'avait jamais donné le nom de son bourreau. La révélation survient alors qu'il parle de son père, Ernie Smith, et de ses engagements en politique auprès du parti communiste britannique. Il l'a quitté dans les années 1970, alors qu'une série de scandales sexuels marquait le pays : "C'était un enfant abusé, mon père, et il a eu une enfance terrible. Il a pris ce sujet au sérieux."
Le réalisateur du film The War Zone (1999) qui suit l'histoire d'un père qui exerce des sévices sur sa fille poursuit : "Mon père était une âme abîmée. Je l'adorais. Il était tellement drôle. Il a été violé. Et je l'ai été aussi. Mais pas par lui. J'ai été violé par son violeur." L'artiste révèle donc que c'est le père de son père qui l'aura traumatisé à vie : "C'était un putain de violeur. Mais personne n'avait les mots, personne ne savait quoi faire. C'est pour ça que j'ai décidé de réaliser The War Zone."
Malgré les fantômes du passé, Tim Roth, père de trois enfants – Jack (32 ans) qu'il a eu avec Lori Baker, Timothy (21 ans) et Michael (20 ans) dont la mère est son épouse Nikki Butler –, a réussi à surmonter ces traumatismes pour se reconstruire.