Des propos qui ne passent pas. Le 30 juillet 2024 dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris, alors qu'il commentait un match de tennis en double féminin qui opposait les tricolores Caroline Garcia et Diane Parry aux joueuses italiennes Sara Errani et Jasmine Paolini, Eric Salliot s'est lancé dans une tirade très mauvais goût.
"À gauche, il y a Sara Errani qui est la patronne, elle fait tout : la vaisselle, la cuisine, la serpillière", a lâché le journaliste sportif à l'antenne de RMC. Jugée "sexiste", sa remarque a d'emblée été dénoncée par l'association française des femmes journalistes de sport (FJS) et l'Union des journalistes de sport en France (UJSF).
"Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont les premiers Jeux paritaires. Nous rappelons que les propos sexistes et misogynes n'ont pas leur place dans une compétition internationale", ont réagi FJS et l'UJSF dans un communiqué. En pleine polémique, le groupe RMC a fini à son tour par sortir du silence. "Ces propos inacceptables ne correspondent ni aux valeurs du sport, ni à celles de RMC. Nous les condamnons et ils seront sanctionnés", a souligné la direction de la station à l'AFP sans dévoiler la nature de la sanction.
Avant Eric Salliot c'est son confrère, le journaliste anglais d'Eurosport Bob Ballard qui a fait un véritable tollé en commentant de manière irrespectueuse la célébration des nageuses australiennes qui ont raflé l'or au relais 4x100m nage libre samedi dernier. Après leur départ, il avait alors glissé : "Vous savez comment sont les femmes... Elles traînent un peu, font leur maquillage."
Au lendemain de l'épreuve sportive, la réaction d'Eurosport ne s'est pas faite attendre. "Nous saluons la décision des responsables d'Eurosport au Royaume-Uni qui ont suspendu un commentateur après des propos sexistes (...), ont notamment souligné FJS et l'UJSF. À ce titre, il a été retiré de notre équipe de commentateurs sportifs avec effet immédiat. Nous constatons qu'ailleurs en Europe, quand il y a dérapage, il y a sanction."
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