Vous connaissez sans doute l'adage "l'un rit, l'autre pleure"... Dans le monde merveilleux des business opportunities de la Toile, un acteur a fait long feu.
Tandis que MyMajorCompany, label participatif de Michael Goldman responsable (coupable ?) de l'avènement d'un certain Grégoire sur le tout-devant de la scène musicale, devrait connaître une année 2010 à nouveau auréolée de succès, avec notamment la révélation de la prometteuse Joyce Jonathan, Spidart... jette l'éponge.
Pionnier de l'ouverture de la production musicale aux internautes anonymes et volontaires, Spidart.com, artisan du grand retour de Jalane il y a quelques semaines, cesse son activité : en difficulté depuis novembre 2009, le site a été placé en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon, qui n'a pas accepté la poursuite de son activité, faute d'offre de reprise satisfaisante, rapportent nos confrères de Chartsinfrance.com.
Derrière le simple échec entrepreneurial, c'est la fragilité d'un business-modèle qui affleure - une question que nous nous étions posée en vous présentant une sélection des talents inscrits sur ces sites (MMC, Spidart, Akamusic...) ainsi que leur mode de fonctionnement (co-financement global des coûts de production d'un artiste par les internautes, rétribués sur résultats).
Les répercussions logiques de cette catastrophe industrielle sont à la fois économiques (les investisseurs récupéreront-ils leurs billes ?) et artistiques : quid des projets en chantier des artistes déjà produits, tels que Anesa (groupe de Harold, de la Star Ac' 8), Jessica Marquez, etc.
R.I.P. Spidart ; quant à la prod' version 2.0, on la met plus que jamais sous observation.
G.J.