Vanessa Paradis publie 'Love Songs' : "Lolita, c'était une quête d'identité..."

Love Songs, sixième album de Vanessa Paradis, sort ce lundi 13 mai dans les bacs. Ce double album produit par Benjamin Biolay est une collection de vingt chansons d'amour, aux textes parfois bouleversants, au parfum d'ailleurs. Dernières étapes d'un marathon promo réservé aux grands, une interview dans Le Parisien et un passage, dimanche soir, dans le journal de Claire Chazal.

Vanessa Paradis a presque déjà tout dit de Love Songs, de sa rencontre avec Benjamin Biolay, qu'elle admire, à cette chanson (New Year) coécrite avec Johnny Depp et leur fille Lily-Rose. Vingt-Six ans après la sortie de Joe le taxi, et alors qu'elle célébrait en décembre son quarantième anniversaire, quel regard porte Vanessa Paradis sur ses jeunes années ? Pour la première fois, elle commente la sortie du livre de Pierre Terrasson, Les années Lolita, qui fut le seul photographe autorisé à la photographier de 1987 à 1989 : "Cela me fait bizarre. J'avais l'air provocatrice, mais c'était une envie de plaire, autant aux femmes qu'aux hommes. Je me maquillais, je mettais des choses moulantes, courtes. J'avais juste envie d'être une femme, une femme avant l'âge. Lolita, c'est une étiquette. C'était avant surtout une quête d'identité", confie la chanteuse dans Le Parisien. Avant son album avec Gainsbourg (Variations sur le même t'aime, en 1990) et son rôle bouleversant dans Noce Blanche (Jean-Claude Brisseau, 1989), Vanessa Paradis n'avait pas bonne presse. Elle était même pas mal égratignée par les médias et même huée par la salle entière lors de son passage au Midem en 1988, mais elle est toujours là : "Je suis émerveillée par ces vingt-cinq années [...] Je ne suis pas blasée du tout. Les débuts n'ont pas toujours été faciles. Pour une ado entourée d'adultes, il y avait des choses assez brutales, pas beaucoup de compassion. Mais ça m'a bien préparée, je ne regrette rien."

La preuve, c'est l'émotion de Vanessa Paradis sur le plateau de Claire Chazal, hier soir. La chanteuse est encore émerveillée par "la grandeur des chansons" que lui ont offertes Benjamin Biolay (le fabuleux single Love Song), Carla Barât, Mathieu Boogaerts ou Adrien Gallo des BB Brunes : "Ce n'est pas prétentieux de le dire puisque ce n'est pas moi qui les ai écrites", dit Vanessa. Et si la couleur de l'album est plutôt mélancolique, il encore difficile pour Vanessa Paradis d'évaluer l'influence de sa vie intime, de sa rupture avec Johnny Depp, par exemple, sur ce projet : "On y met beaucoup de soi. En même temps, on entre complètement des les histoires écrites pour vous, reconnaît-elle dans Le Parisien. C'est très difficile de savoir à quel point j'ai mis de moi et à quel point j'ai inventé." Une certitude, le bonheur que ce travail lui procure : "Faire de la musique, c'est ça, résume Vanessa Paradis à Claire Chazal. C'est la plus belle évasion, moi je trouve, le meilleur remède au stress..."

Prochaine étape, Le Grand Journal : Vanessa Paradis sera la première invitée musicale de l'émission de Canal+ au Festival de Cannes, mercredi 15 mai. Cet automne, alors que le film Fading Gigolo que Vanessa Paradis a tourné sous le direction de John Turturro sortira, elle entamera une grande tournée.