Juste après son triomphe avec le tube Joe le Taxi en 1987, Vanessa Paradis décide de travailler avec l'incontournable Serge Gainsbourg pour son futur album Variations sur le même t'aime (1990). Une collaboration qui avait à l'époque fait grand bruit auprès des fans, tant pour le talent prometteur de ce duo que par leurs personnalités visiblement incompatibles. Déterminé à faire de Vanessa sa nouvelle muse après Brigitte Bardot ou encore Jane Birkin, le papa de Charlotte Gainsbourg avait mis le feu aux poudres en déclarant dans les médias : "Paradis, c'est l'enfer".
Interviewée par le Journal du dimanche, la maman de Lily-Rose Depp est revenue sur leur prétendue inimitié. "La collaboration avec Serge Gainsbourg. On a prétendu que ça s'était mal passé entre nous alors que c'était divin. Le seul problème, c'est que Serge était très malade. Quand l'album est sorti, par esprit de provocation, il a mis de l'huile sur le feu en se laissant emporter par un bon mot : "Paradis, c'est l'enfer", a-t-elle d'abord relaté.
Si l'ex de Johnny Depp avait accepté la demande de Serge qui avait souhaité être le seul à écrire les textes de cet album, elle souhaitait tout de même apporter sa touche personnelle sur les morceaux qu'elle allait interpréter. Elle confie : "C'est vrai que je lui ai retoqué un texte, mais je pense que c'était mieux pour lui. Il écrivait en parallèle des chansons pour Joëlle Ursull. Désolée, mais je ne considère pas la chanson White and black Blues au niveau. C'est ce qu'il cherchait à me refiler, mais moi, si je travaillais avec lui, c'était pour avoir du grand Gainsbourg !" explique la femme de Samuel Benchetrit, bientôt sur les planches dans la pièce de théâtre Maman.
Dernier album de Gainsbourg avant sa mort le 2 mars 1991, l'album fut un véritable succès. Véritable phénomène, le single Tandem s'était vendu à plus de 400 000 exemplaires et son clip réalisé par Jean-Baptiste Mondino a obtenu la Victoire de la Musique du meilleur clip en 1991 quelques semaines avant que Gainsbourg ne casse sa pipe.