Viols entre fils de Philippe de Villiers : Guillaume fait appel

La réponse du berger à la bergère, en moins candide : quelques heures après l'annonce du renvoi devant la cour d'assises des Yvelines de Guillaume de Villiers, pour des faits de viols sur la personne de son frère cadet Laurent, l'accusé se rebiffe par le biais de son avocat. Me Alexandre Varaut a en effet indiqué avoir "immédiatement formé appel de la décision du juge d'instruction", remarquant que "la motivation retenue par le juge est étonnamment sommaire comme s'il n'y avait pas eu quatre années d'instruction".

Comme c'était à prévoir, la situation risque à nouveau de dégénérer au sein de la famille de Philippe de Villiers. Selon une information du site du magazine Le Point, publiée ce 25 mai, le juge Bergès, en charge de l'instruction du dossier, avait décidé d'aller contre les réquisitions de non-lieu prises par le parquet de Versailles le 25 mars dernier, éditant le 21 mai une ordonnance de mise en accusation pour viols à l'encontre de Guillaume de Villiers, retenant des faits de "violences, contraintes, menaces" et "d'actes de pénétrations sexuelles, de fellations, de sodomies".

Dernière péripétie en date d'une affaire scabreuse, que nous vous avons exposée en détail et qui débuta en 2006, lorsque Laurent de Villiers, aujourd'hui âgé de 25 ans et négociant en vin aux Etats-Unis où il vit avec sa femme et leur bébé, porta plainte une première fois contre son frère, de six ans son aîné, pour des viols répétés survenus entre janvier 1995 et décembre 1996 dans la résidence familiale en Vendée. Laurent de Villiers, âgé de 10 à 12 ans à l'époque de ces viols supposés, avait alors été chargé par l'ensemble de la famille et désigné comme le mouton noir, taxé d'être fragile psychologiquement et mythomane (ce que les expertises ont infirmé, indiquant tout au contraire la fiabilité du jeune homme). A l'été 2007, il s'était rétracté et avait expliqué sa décision au juge Bergès par le désir de prôner une réconciliation familiale. Mais en novembre 2008, conscient d'avoir été manipulé par sa famille, il réactivait sa plainte, réaffirmant ses accusations lors d'une confrontation avec son frère.

Dans la foulée de la décision du juge Bergès de le renvoyer devant les assises, Guillaume de Villiers, aujourd'hui âgé de 31 ans, marié et père de trois enfants et officiant en tant que consultant pour le développement international des entreprises, a donc fait appel. Un appel qui s'accompagne de nouveaux commentaires nauséabonds : tandis que Me Fedida, avocat du plaignant, remarquait précédemment que le parquet faisait passer "d'autres intérêts" avant ceux de Laurent de Villiers, Me Varaut, avocat de Guillaume de Villiers, dénonçant "un rebondissement comme il y en a eu tant d'autres avec le retrait de sa plainte par Laurent de Villiers", rétorquait : "Nous savons depuis l'origine que c'est la chambre de l'instruction qui aura le dernier mot". Joute malsaine en cours... et en cour. Et voilà qu'on agite à nouveau la thèse de la conspiration politique...

Les magistrats apprécieront.

G.J.