Déballage scabreux en perspective : alors que le parquet de Versailles avait dernièrement requis le non-lieu dans cette affaire, Guillaume de Villiers, fils de Philippe de Villiers, comparaîtra en assises pour des viols perpétrés sur son frère cadet Laurent entre le 1er janvier 1995 et le 13 décembre 1996, dans la maison familiale en Vendée. Au moment des faits, Laurent de Villiers, aujourd'hui âgé de 25 ans, avait entre 10 et 12 ans ; son frère Guillaume, six de plus.
Selon le site de l'hebdomadaire Le Point, le juge Bergès, en vertu d'une ordonnance en date du 21 mai 2010, notifie le renvoi de Guillaume de Villiers devant la cour d'assises des Yvelines pour viol, au regard de "violences, contraintes, menaces" et "d'actes de pénétrations sexuelles, de fellations, de sodomies" à l'encontre de son frère.
Le renvoi de son frère aîné, marié et père de trois enfants, aux assises constitue une avancée décisive pour Laurent de Villiers, qui vit aux Etats-Unis avec sa femme et leur fille de cinq mois. Il avait pour la première fois porté plainte en septembre 2006, puis s'était rétracté à l'été 2007 au motif d'un voeu pieux de réconciliation familiale, avant de comprendre qu'il s'était fait manipuler par sa famille et de réactiver sa plainte en confirmant ses accusations lors d'une confrontation avec son frère Guillaume, le 7 novembre 2008. Une sale histoire au sein de la progéniture de sept enfants du leader du MPR, que nous vous relations en détail dans notre précédent article.
Lors des réquisitions de non-lieu du parquet de Versailles en mars 2010, l'avocat de Laurent de Villiers avait dénoncé à mots à peine couverts une tentative d'étouffer une affaire dérangeante pour la carrière de Philippe de Villiers : "Il me serait pénible de constater que les orientations du ministère public ne sont pas seulement le résultat de la lecture du dossier. Depuis l'origine, le parquet, à l'inverse des policiers et du magistrat instructeur, fait passer les intérêts de la victime après d'autres intérêts", avait ainsi réagi Me Jean-Marc Fédida. La décision du juge Bergès, plus favorable au plaignant, promet désormais une chronique judiciaire épineuse et douloureuse...
G.J.