Rares sont les confidences de Woody Allen sur son mariage avec Soon-Yi Previn. Dans une nouvelle interview accordée au Daily Mail, le 23 mai 2020, le cinéaste américain de 84 ans n'a pourtant pas hésité à évoquer son union si contestée avec la fille adoptive de son ex-compagne Mia Farrow, de 35 ans sa cadette. Le couple est marié depuis 1997 et a adopté deux filles, Bechet et Manzie (21 et 20 ans).
"Je l'admets, cela n'avait aucun sens quand notre relation a commencé. De l'extérieur, nous avions l'air d'un duo irrationnel. J'étais beaucoup plus vieux et elle était une enfant adoptée. Pour le monde extérieur, ça ressemblait à une situation abusive : je l'exploitais tel un prédateur plus âgé et elle m'exploitait pour tout ce que j'ai. Cela n'a jamais été le cas, a ainsi affirmé le réalisateur aux trois Oscars. Dans le passé, je sortais toujours avec des actrices, mais pour une raison inexplicable, ça a marché avec Soon-Yi." Woody Allen poursuit en expliquant à quel point ce mariage "l'a calmé" : "Je me suis débarrassé d'un bon nombre de mes traits névrotiques, même si je ne traverse toujours pas les tunnels et n'aime pas les petits espaces et les ascenseurs."
Le réalisateur d'Annie Hall, Match Point, Minuit à Paris et Un jour de pluie à New York a également confié ce qui lui semble être le secret de ce mariage peu conventionnel : "Elle n'aime pas vraiment le jazz ou le sport, et je n'aime pas certaines des émissions qu'elle regarde. Mais nous sommes d'accord sur les choses importantes : élever les enfants, où vivre, comment se comporter l'un avec l'autre. Nous avons adopté deux enfants ensemble. Être père était important pour moi. Nous nous sommes bien amusés (...). Soon-Yi m'a changé. Elle arrive à me faire sortir quatre ou cinq fois par semaine."
Pour ce qui est des accusations d'abus sexuels sur sa fille adoptive Dylan Farrow, 34 ans, qui le suivent depuis plusieurs années, Woody Allen tente de faire comme si de rien n'était : "Bien sûr que je suis au courant que je suis l'objet de rumeurs et de scandales, mais je ne peux pas les laisser me déranger. J'aime ma vie. Je travaille. Je joue du jazz. Je regarde du sport. Je vois mes amis. Je n'y prête pas attention et je ne lis rien. C'était une fausse accusation mais un bon drame de tabloïd."