Ce mardi soir, X Factor saison 2 enclenche la deuxième. Après trois premiers épisodes consacrés aux auditions qui se sont déroulées durant l'hiver, le télé-crochet de M6 s'apprête à nous faire vivre la seconde étape du processus de sélection : les "trois jours" de tests, sur la scène du Palais des Sports de Paris, qui ont permis aux quatre jurés - Olivier Schultheis, Henry Padovani, Véronic DiCaire et Christophe Willem - de ne retenir que 24 des 140 rescapés des castings. Lesquels 24 feront l'objet d'un prochain épisode retraçant le stage qu'ils ont vécu, par groupes de 6 avec chaque juré - une fois que ceux-ci se seront vu attribuer une catégorie - et une star amie dans un lieu magique, une autre phase destinée à choisir les 12 candidats qui défendront leurs chances lors des émissions en direct à partir du 19 avril. Des directs qui recevront les plus grandes stars nationales et internationales.
Trois candidats balancent...
Nous n'en sommes pas encore là, mais puisque nous en approchons, les langues se délient, et les prétendants évincés du jeu dévoilent une part de l'envers du décor. Le quotidien France-Soir, dans son édition de ce mardi 5 avril, donne la parole à trois candidats issus des auditions montpelliéraines qui "ont passé plusieurs étapes chacun dans sa catégorie" - parmi ces candidats, Marine, 19 ans, a été jusqu'à la phase du coaching avec Olivier Schultheis.
Dans leurs confidences, on retrouve des informations connues, comme le fait que le jury recherche "des personnalités avant les bons chanteurs" (une quête appuyée par un questionnaire préliminaire pour les candidats, investissant pas mal leur intimité) et des "gens susceptibles de vendre des disques", qu'il n'est "pas tendre envers les candidats qui leur tenaient tête, comme les jumeaux qu'ils ont traités de bigorneaux", ou encore qu'on "passe plus de temps à être filmé qu'à chanter". On obtient également la confirmation de certains procédés qu'on subodorait, comme l'obligation pour les candidats, à un moment donné, de "piocher dans une liste de titres" : "dommage qu'ils ne laissent pas plus de place à l'originalité."
Un jury piloté...
Marine, Mehdi (29 ans, fonctionnaire) ou encore Barbara (21 ans, chanteuse lyrique, groupe Choeurs d'artichaut), s'accordent toutefois pour dire qu'on fait des rencontres "sympa", que "les remarques du jury étaient justifiées" et que "la production connaissait notre prénom et avait toujours un mot gentil à notre égard".
La production, justement, n'est pas invisible, dans les coulisses de X Factor. "La production donne autant son avis que le jury" sur les candidats, estime Marine. Mehdi, lui, est plus loquace : "Suzanne, une des doyennes du casting, a été contactée directement sur Internet par la production. Ils lui ont proposé de passer le casting. Comme Nicolas, qui a passé l'audition en duo. La production lui a demandé ensuite de se séparer de son partenaire pour poursuivre l'aventure."
La folie des casseroles : des batteries de cuisine bon marché...
Au rayon des petits (ou gros) arrangements, la quantité de casseroles, ces candidats simplement loufoques ou carrément minables, qui fait grand bruit à l'écran - d'où le fameux "vous n'avez jamais vu ce que vous allez entendre" ? -, est-elle représentative de la réalité ? Car les trois premiers épisodes de l'émission en ont usé, et même abusé... "La production envoyait des candidats loufoques chauffer la salle au début des auditions (...), de faire les marioles, d'en rajouter pour faire le spectacle", apprend-on.
Des standing ovations bidon...
Pour Marine, le montage est en trompe-l'oeil, "alors que le niveau était élevé". "Des candidats sélectionnés pour le prime n'ont toujours pas été montrés à l'écran", remarque-t-elle. Par volonté de la prod' d'en garder sous le pied, pour l'effet de surprise ? Mehdi, pour sa part, égratigne la belle innovation des auditions en public (elles se déroulaient à huis clos lors de la première saison) : "Des applaudissements ont été ajoutés sur certaines séquences et les caméras montrent des standing ovations pour plusieurs candidats, alors que personne ne s'est levé dans la salle à ce moment-là."
Des libertés au montage qu'on pouvait effectivement soupçonner et qui expliquent, outre l'aspect zapping parfois irrationnel et souvent déséquilibré des trois premiers volets, quelques mouvements de liesse qu'on pouvait peiner à comprendre après certaines prestations.
Des candidats pas tout à fait amateurs...
Dans Ici Paris, autre découverte - là encore, seulement une demi-surprise : parmi les candidats qui ont passé les auditions de X Factor, certains avaient un peu d'avance sur les autres. On a déjà évoqué sur Purepeople le parcours de Mehdi Kerkouche, associé aux travaux de Kamel Ouali et apprécié du public dans Le Roi Soleil aussi bien que Cléopâtre. C'est aussi le cas, notamment, de Marina D'Amico, une des révélations des auditions, une benjamine (16 ans) prometteuse. En interview, l'ado joue franc jeu et s'avère être une bête à concours : "Je suis ambitieuse, je vise la première place (...) A 8 ans, j'ai participé à mon premier concours de chant. Depuis, je cours les auditions pour percer dans le métier." Et cela a déjà commencé, puisque, outre ses apparitions télé dans Le grand show des enfants ou le Réveillon du Nouvel An avec Arthur, elle a assuré des premières parties pour "Patrick Fiori ou Dany Brillant, qui, voyant que je n'avais pas le trac, m'a dit de ne penser qu'à m'éclater sur scène". En matière de première partie, elle pourra échanger avec Vincent Léoty, un coiffeur parisien qui avait fait la première partie de Jenifer il y a trois ans.