Aurore Drossart en 1997© BestImage
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Dès la fin des années 1980, une affaire défraie la chronique : une femme, Anne Drossart, engage une action contre Yves Montand en 1989 pour prouver que sa fille, Aurore, a pour père le célèbre acteur. Après une première reconnaissance du tribunal qu'Yves Montand est bien le père en 1994, puis de la décision en juin 1998 de la cour d'appel qui conclut à la non-paternité de la star décédée en 1991, l'expertise des analyses génétiques conclue définitivement en 1998 qu'il n'est pas son père. Aurore Drossart et sa mère s'expriment de nouveau, plus de vingt ans après le début de l'affaire dans les pages de France-Soir.
Accompagnée de sa mère Anne Drossart, Aurore, silhouette frêle et tatouage sur l'épaule, revient sur son existence. Le tableau est triste : Elle a 35 ans, "dont 29 en dépression", elle vit toujours en dessous du SMIC et habite à Paris, avec ou chez quelqu'un, on ne saura pas vraiment. Son compagnon avec qui elle a partagé sa vie durant treize années est mort il y a trois ans. Cette situation, Aurore Drossart l'expliquerait ainsi : "J'ai commencé ma vie à 23 ans, avec une épée de Damoclès. La famille de Montand me réclamait les dépenses du procès, 33 500 euros, alors qu'ils ont volé ma vie, mon identité, ma part d'héritage. J'ai fait une croix sur ma vie professionnelle pour éviter qu'on saisisse mon salaire ou mon appartement."
L'entretien permet d'exposer les arguments des Drossart. Concernant les tests génétiques, elles estiment que s'ils sont fiables, elles s'insurgent sur les conditions dans lesquelles ont été faits les prélèvements (Aurore était présente ce jour-là) : Un corps sans dossier médical, des échantillons prélevés par un légiste sans bonnet ni masque... et accuse tous les nantis, les magistrats et autres d'avoir pris la mauvaise décision. Les tests génétiques sont pourtant sans appel. Aurore déclare aussi détenir des preuves : une rencontre avec Simone Signoret, la seule qui aurait été bienveillante avec elle et qui aurait dit : "Si j'avais dû adopter tous les enfants d'Yves Montand, on serait une famille nombreuse !" Des propos rapportés par Anne Drossart. Il y a aussi la rencontre entre Aurore et Yves Montand, quand elle avait 6 ans. Il l'aurait croisée Place Dauphine. Rien de plus pour lui, et pour elle, une envie de mourir pour "la première fois". Autre coup dur pour Aurore, la couverture de Paris Match titrée "Montand, Papa pour la première fois", lors de la naissance de Valentin, son fils avec Carole Amiel.
Au cours de la conversation, la relation fusionnelle entre la mère et la fille explose encore. "Mère et fille n'ont jamais coupé le cordon," écrit France-Soir. Aurore laisse aussi des mots lui échapper : "J'ai été élevée dans le culte, enfin, dans l'amour de ma mère. Certainement pas dans le culte de Montand." Sa mère intervient régulièrement durant l'interview, coupant la parole de sa fille ou ponctuant ses propos. Elle ne manque pas de revenir également sur la naissance d'Aurore : "Notre histoire (avec Montand ndlr) a duré deux ans. J'avais 22 ans, un début de carrière d'actrice, j'étais belle. [...] Il m'a jetée le jour où je lui ai dit que j'étais enceinte."
Aujourd'hui, Aurore se sent investie d'une mission, raconte France-Soir, et elle précise : "Je me bats pour la liberté, les droits de l'homme, l'environnement." Plus convaincue que jamais, elle affirme : "Ils ont fait de moi une révolutionnaire. Je suis une fille du peuple."
Retrouvez l'article dans son intégralité dans le journal France-Soir du 3 août.
Accompagnée de sa mère Anne Drossart, Aurore, silhouette frêle et tatouage sur l'épaule, revient sur son existence. Le tableau est triste : Elle a 35 ans, "dont 29 en dépression", elle vit toujours en dessous du SMIC et habite à Paris, avec ou chez quelqu'un, on ne saura pas vraiment. Son compagnon avec qui elle a partagé sa vie durant treize années est mort il y a trois ans. Cette situation, Aurore Drossart l'expliquerait ainsi : "J'ai commencé ma vie à 23 ans, avec une épée de Damoclès. La famille de Montand me réclamait les dépenses du procès, 33 500 euros, alors qu'ils ont volé ma vie, mon identité, ma part d'héritage. J'ai fait une croix sur ma vie professionnelle pour éviter qu'on saisisse mon salaire ou mon appartement."
L'entretien permet d'exposer les arguments des Drossart. Concernant les tests génétiques, elles estiment que s'ils sont fiables, elles s'insurgent sur les conditions dans lesquelles ont été faits les prélèvements (Aurore était présente ce jour-là) : Un corps sans dossier médical, des échantillons prélevés par un légiste sans bonnet ni masque... et accuse tous les nantis, les magistrats et autres d'avoir pris la mauvaise décision. Les tests génétiques sont pourtant sans appel. Aurore déclare aussi détenir des preuves : une rencontre avec Simone Signoret, la seule qui aurait été bienveillante avec elle et qui aurait dit : "Si j'avais dû adopter tous les enfants d'Yves Montand, on serait une famille nombreuse !" Des propos rapportés par Anne Drossart. Il y a aussi la rencontre entre Aurore et Yves Montand, quand elle avait 6 ans. Il l'aurait croisée Place Dauphine. Rien de plus pour lui, et pour elle, une envie de mourir pour "la première fois". Autre coup dur pour Aurore, la couverture de Paris Match titrée "Montand, Papa pour la première fois", lors de la naissance de Valentin, son fils avec Carole Amiel.
Au cours de la conversation, la relation fusionnelle entre la mère et la fille explose encore. "Mère et fille n'ont jamais coupé le cordon," écrit France-Soir. Aurore laisse aussi des mots lui échapper : "J'ai été élevée dans le culte, enfin, dans l'amour de ma mère. Certainement pas dans le culte de Montand." Sa mère intervient régulièrement durant l'interview, coupant la parole de sa fille ou ponctuant ses propos. Elle ne manque pas de revenir également sur la naissance d'Aurore : "Notre histoire (avec Montand ndlr) a duré deux ans. J'avais 22 ans, un début de carrière d'actrice, j'étais belle. [...] Il m'a jetée le jour où je lui ai dit que j'étais enceinte."
Aujourd'hui, Aurore se sent investie d'une mission, raconte France-Soir, et elle précise : "Je me bats pour la liberté, les droits de l'homme, l'environnement." Plus convaincue que jamais, elle affirme : "Ils ont fait de moi une révolutionnaire. Je suis une fille du peuple."
Retrouvez l'article dans son intégralité dans le journal France-Soir du 3 août.