Le monde est décidément petit. Lors d'une entrevue avec Le Monde, Zabou Breitman avait révélé avoir un lien de parenté inattendu avec un homme politique connu, dont la carrière a été entachée par un scandale survenu au Sofitel en mai 2011 : Dominique Strauss-Kahn. "Un de mes arrière-grands-pères, que je partage avec Dominique Strauss-Kahn, a été un des premiers psychiatres-psychanalystes", avait ainsi raconté Zabou Breitman, évoquant le passé difficile de leur famille.
Isabelle Breitmann de son vrai nom, est la fille du scénariste Jean-Claude Deret (né Claude Breitman – né d'un père juif et d'une mère chrétienne) et de la comédienne québécoise Céline Léger. Ses ancêtres comptent d'ailleurs plusieurs médecins, notamment son grand-père Lucien Breitman qui s'est aussi illustré en politique. Surnommé "le médecin des pauvres", il a ainsi été maire de Mennetou-sur-Cher en 1945 mais aussi conseiller général de Romorantin de 1945 à 1949. Lucien Breitman était le grand-oncle de Dominique Strauss-Kahn.
"C'était un socialiste, copain de Léon Blum. Il a été déporté politique très tôt, en 1941. C'est pour cela qu'il s'en est sorti, mais aussi parce qu'il était médecin : ils comptaient sur lui pour éviter les épidémies. Il a été emprisonné dans le même camp que le père de Michel Drucker, le grand-père de Léa [Drucker, actrice, Nda]. Quand nous avons travaillé ensemble, nous nous amusions à les imaginer tous les deux là-haut, rigolant de voir leurs petites-filles sur un même plateau. C'était un grand-père merveilleux. Il me disait qu'il fallait toujours rire", avait-elle confié aux journalistes de Femme Actuelle en 2014.
Longtemps surnommée Zabou, la comédienne s'était également souvenue d'une anecdote étonnante concernant son nom de famille. "Tous les jours, j'y pensais. Je me répétais qu'il fallait que je reprenne mon nom, par principe, même si je ne suis pas juive. Mon père est fils d'un père juif et d'une mère française du Mans, sans aucune origine juive. Ma mère est québécoise de confession catholique. Mais aujourd'hui, elle est athée, comme le reste de ma famille. J'avais le sentiment que l'histoire se répétait. Mon père aussi avait pris un autre nom, celui de Deret. Mon grand-père avait été déporté. A la fin de la guerre, à son retour des camps, mon père était allé le chercher à l'hôtel Lutétia. Avoir repris mon nom est la chose dont je suis la plus fière", avait-elle expliqué avec beaucoup de gratitude.