Le premier album de Zaz est sorti le 10 mai. La jeune femme, Isabelle Geoffroy de son vrai nom, venait de fêter son trentième anniversaire. Le cadeau sera énorme : trois disques de platine pour 300 000 albums écoulés. Sept mois après sa sortie, Zaz est toujours bien classée, cette semaine elle est 11e du top album.
Libération lui consacre ce vendredi son portrait de la semaine. Le journaliste Luc Peillon commence par aller découvrir la chanteuse sur la scène de La Cigale, mi-novembre dernier. Le résultat n'est pas fameux : "Le show est décevant. Il ne manquerait pourtant pas grand-chose pour que la voix de cette petite souris vous emporte le coeur. Mais l'étincelle ne viendra pas. Les cordes vocales hésitent, manquent de s'emmêler", écrit le journaliste. Zaz est en réalité malade et épuisée par ce tourbillon dans lequel elle est prise depuis le tube Je veux : "Tout a explosé très vite, explique-t-elle. Les concerts se sont multipliés, et j'ai du mal à me ressourcer."
Mais comme l'explique Julien Godin, de son label Play-On qui accueillera le prochain album d'Elisa Tovati, elle aime trop la scène pour dire non aux concerts. Car être chanteuse, elle l'a tellement voulu - et ce n'était pas gagné.
On en apprend un peu plus sur son background dans la suite du portrait. Zaz est née à Tours d'une prof d'espagnol et d'un agent EDF qui divorcent neuf plus tard. Zaz suit alors sa mère à Bordeaux et devient une ado difficile. Elle se décrit comme "hypersensible", "perturbée émotionnellement" jusqu'au "pétage de plomb". À 15 ans, elle quitte sa mère pour vivre avec sa grande soeur. À l'école, c'est une catastrophe : Zaz double sa quatrième, triple sa troisième puis abandonne : "L'école nous pousse à être le meilleur, moi j'aurais aimé qu'elle m'apprenne à être bien avec moi-même, bien avec mon corps."
Finalement, elle trouve la reconnaissance tant recherchée. Elle monte sur Paris, chante dans la rue et les cabarets et sort l'un des albums les plus vendus de l'année. Certes, le succès a ses petites bizarreries - "Certains proches n'osent plus m'appeler, ou me demandent si je me souviens d'eux", explique Zaz dans Libé - mais on l'imagine mieux dans sa peau à 30 ans qu'adolescente. D'autant plus que le journaliste souligne que Zaz a un petit copain. Ne manquent plus que des vacances, déjà prévues, mais pour l'heure encore quelques concerts :
17 déc : Théatre Juliobona, Lillebonne (76)
18 déc : POISSY
19 déc : Rome, Italie
15 mars : Théatre Fémina, Bordeaux
16 mars : Bikini, Toulouse
18 mars : Marseille
Retrouvez l'intégralité de ce portrait dans Libération, édition du 17 décembre 2010