Révélée au grand public avec le film Les Héritiers en 2014, Noémie Merlant ne cesse depuis d'émerveiller de son talent les spectateurs. Nouvelle preuve en 2022 avec L'Innocent, de et avec Louis Garrel, qui lui as permis de décrocher le César du meilleur second rôle féminin l'année suivante. Tout brille pour la jeune femme de 34 ans et pourtant, dans son interview pour le magazine Society, elle revient sur un mal qui la rongeait mais qu'elle a su apprivoiser.
La santé mentale est un sujet intime et parfois tabou. Sous les projecteurs en ce mois d'octobre avec des semaines d'informations, elle touche beaucoup de personnes, que l'on pense pourtant épargnées. Ce pourrait être le cas de Noémie Merlant qui navigue de succès en succès. Dans Society, celle qui est à l'affiche de la nouvelle réalisation d'Olivier Nakache et Eric Toledano, Une année difficile (en salles le 18 octobre), se confie sans tabou sur ses crises d'angoisse qui l'ont menée vers une solution médicamenteuse.
Noémie Merlant était sujette aux crises d'angoisse souvent au début d'un tournage : "Tu ne connais pas les gens et il va falloir que tu prouves quelque chose. Mais ça peut être juste quand je dois partir en vacances et qu'il faut que ça se passe bien, donc je me mets la pression toute seule. Et du coup d'angoisse." Pour aller mieux, la comédienne a tout essayé : "Méditation, psychanalyse, psychothérapie, psychiatrie, EMDR, neurofeedback, etc. Je tricote aussi pour pallier les angoisses."
Pour faire face, elle a aussi opté pour les médicaments, précisant sans tabou son utilisation après avoir songé un temps qu'en prendre était terrible : "En fait, ça a changé ma vie. Parfois, j'étais tellement angoissée que j'avais des vertiges. Au moment de la promo de L'Innocent, je suis tombée par terre pendant la journée d'interviews avec la presse, je voyais tout tourner. (...) Et ça a duré un mois et demi. Maintenant, je prends de l'escitalopram (un antidépresseur de la famille des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, précise Society). C'est prescrit contre l'anxiété généralisée. Ça fait un an que j'en prends et c'est le jour et la nuit. (...) Je suis de nouveau moi-même." Une prise de parole franche et rare sur le sujet !
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Society du 12 octobre 2023