Les origines de Yannick Noah ont une importance toute particulière pour lui. En effet, celles-ci sont chargées d'histoire. Et le chanteur français, ancien tennisman professionnel et régulièrement nommé "personnalité préférée des Français", n'hésite d'ailleurs pas à emmener ses cinq enfants au Cameroun pour profiter de la nature. Désormais il vit là-bas pour assumer son rôle de chef de village. Un statut qu'il a hérité de son grand-père, qui n'est jamais bien loin de lui.
Dans l'édition du 16 février 2023 du magazine Gala, l'artiste de 62 ans a ainsi livré une anecdote particulièrement étonnante à ce propos. Tout débute par le récit de l'histoire du titre culte Simon Papa Tara paru au cours de l'année 2000. Il y explique ainsi que son grand-père a envoyé l'un de ses fils en France, qui a fini par revenir au pays avec une femme blanche... et enceinte. "L'accueil réservé à Maman n'a pas été très bon. [...] Les choses ont changé quand je suis né. [...] De ce jour-là, Maman a été acceptée et moi, le bienvenu : [...] je serais plus tard la réincarnation de mon grand-père", explique Yannick Noah à ce sujet.
Un héritage qu'il avait alors pris quelque peu à la légère. "Quand on m'a raconté ça [...], j'avais 6 ou 8 ans et ça me passait au-dessus de la tête. [...] Pour moi, c'était comme un jeu mais je savais combien c'était important pour lui. Et il ajoutait généralement : 'Tu sais, même après la mort, je serai toujours avec toi'", développe-t-il à ce propos.
Tu sais que je suis toujours avec toi, n'est-ce pas ?
Seulement, le temps est passé et le grand-père de Yannick Noah finit par décéder en 1984 à la suite d'un accident en marge d'un coup d'État avorté. Mais la prophétie qu'il a ignorée durant tant d'années va finir par se réaliser. "Un matin, à l'aube, je suis réveillé en sursaut. [...] Je me dis : 'Il y a quelqu'un dans la chambre, c'est sûr !' Je me redresse et, sans pouvoir l'expliquer, j'ai le sentiment d'un moment de grâce. Et là, j'entends mon grand-père me dire : 'Yannicko! Ça va ? Tu sais que je suis toujours avec toi, n'est-ce pas ? Comme je t'avais dit, continue de t'occuper de la famille'", relate l'interprète de Saga Africa.
Une expérience surnaturelle qui a finalement été très positive. "Je crois que ça m'a permis d'être conscient que la reconnaissance, les applaudissements qui comblaient en moi une sorte de manque affectif, un jour, ça s'arrête et ce jour-là, il faut continuer d'avancer", conclut à ce sujet Yannick Noah.