Sophie Marceau est de retour sur les devants de la scène avec la pièce La Note, après 12 ans d'absence au théâtre, au côté de François Berléand avec qui elle a déjà joué au cinéma dans le film Un bonheur n'arrive jamais seul. À l'occasion de son retour sur les planches, l'actrice de 56 ans s'est confiée au magazine belge L'Echo . 27 ans après Menteuse, son premier livre, la comédienne a publié en mai dernier aux édition Seghers, La Souterraine.
Pour elle, "Écrire permet d'échapper aux intermédiaires. On se retrouve connecté à soi, au petit être humain que nous sommes. C'est intéressant d'être à une seule et même place." Puis de préciser : "En même temps, j'ai du mal à me dévoiler. Je trouve qu'il y a quelque chose d'indécent à parler de soi, sauf si son soi devient plus universel. Le 'moi, moi, moi' de l'époque me fatigue." Pourtant Sophie Marceau se confie sur sa vision de la féminité sans tabou. À nos confères, elle expliquait avoir appris à être une femme "en regardant les autres femmes." "On apprend aussi à être femme en héritant de textes, d'histoires", assurait-elle.
La féminité n'était pas une question
Sa mère est d'ailleurs pour quelque chose dans la vision qu'elle a désormais de la féminité. L'actrice de La Boum se souvenait : "À l'époque, la situation était très différente pour les femmes : elles allaient travailler au champ, à l'usine. Une fille ne se plaignait pas et la féminité n'était pas une question. J'étais une gamine, j'avais peu d'assurance. Avoir un corps, ça voulait dire pour moi avoir des jambes et des bras, c'est tout."
Aujourd'hui, les choses ont changé pour elle. Sophie Marceau soutenait qu'il faut "des générations pour que les choses prennent doucement une autre forme." "Contrairement à ce que les hommes ont longtemps pensé, les femmes sont très connectées. La femme n'est plus soumise et enfermée à la maison", poursuivait-elle. Et de conclure : "À un moment donné, l'homme devra empiéter sur ses privilèges. Cependant, il ne faut pas que ça se passe dans l'antagonisme, mais dans la discussion. Le problème, c'est que les hommes n'ont pas les armes non plus. Que veut dire être homme ? On a mis les hommes dans des carcans stupides également."