Il faut bien reconnaître que Garou peut se vanter d'une carrière dont peu d'autres artistes peuvent se targuer. Pourtant, ce n'est pas le genre de l'homme de 50 ans, qui revient en France pour une série de concerts et un album hommage à Joe Dassin. Le chanteur a, pour l'occasion, accordé une interview à nos confrères du Parisien.
Une entrevue durant laquelle le glorieux artiste est revenu sur ses débuts tonitruants dans la comédie musicale à succès Notre-Dame de Paris, la célébrité qui en a découlé et les changements que cela a engendré dans son quotidien. "Dans Notre-Dame, je jouais sur scène Quasimodo, qui cherche à être aimé et, certains soirs, ça hurlait 'Garouuu'. On ne voyait plus le personnage que j'interprétais. Quand je sortais de la salle, c'était l'hystérie. Ça a été un traumatisme dès le départ, la starification. Je préfère avoir une conversation avec les gens", explique le chanteur québécois.
Une façon de dire que le succès, lorsqu'il arrive très tôt dans une carrière, peut complètement dérégler le parcours d'un artiste et faire perdre la notion de la réalité. "J'ai commencé par le sommet avec le triomphe de Notre-Dame. Comme si on m'avait déposé directement en haut d'une montagne en hélicoptère. Je vois beaucoup d'artistes qui cherchent à rester en haut coûte que coûte. Moi, j'ai choisi de descendre à ski, pour voir ce qu'il se passe autour de moi. Et en bas, il y a le chalet ou le tire-fesses pour remonter. Personnellement, je préfère boire un coup au chalet", argumente-t-il pour développer son propos.
D'autant plus qu'il n'a jamais vraiment apprécié les séances photo avec les fans ou les dédicaces. "Je n'aime pas ce genre de demandes : 'Ma grand-mère vous adore, on peut faire une photo, avoir un autographe ?' Je n'ai jamais été à l'aise avec ça", avance-t-il.
Autant de raison qui ont poussé le chanteur à se recentrer sur lui-même. "J'ai enregistré (son nouvel album, ndlr) chez moi, loin de Montréal. J'ai acheté une maison où j'ai aménagé un studio l'an passé". Dorénavant, il préfère se concentrer sur les choses simples. "J'ai enchaîné cinq jours de promotion à Paris et je rentre dans ma maison, je mets de l'huile dans la tronçonneuse pour couper du bois et je monte sur mon tracteur. Je suis tout seul et ça me va très bien", déclare-t-il.
Un moyen de confirmer que son idylle avec Stéphanie Fournier, avec qui il est resté onze ans durant, est bel et bien derrière lui. "C'est ma plus longue histoire. On commençait à vivre comme un vieux couple. Aujourd'hui, je me laisse plus de liberté", affirme-t-il à ce sujet. Pourtant, celui qui est également un ancien coach de l'émission The Voice en France, et l'est toujours dans sa version québécoise La Voix, semblait avoir retrouvé l'amour il y a un peu plus d'un an en la personne d'une certaine Emily.
Qu'importe, aujourd'hui l'inoubliable interprète de Sous le vent en duo avec Céline Dion profite dès qu'il le peut de la compagnie de sa fille Émelie, 21 ans. Celle-ci est née en juillet 2001, quelques mois après son terrible accident de la route, d'une relation avec Ulrika, un mannequin suédois. Aujourd'hui, il semble en tout cas avoir trouvé le parfait équilibre.