C'est l'une des réformes majeures du programme de campagne d'Emmanuel Macron. Dès sa réélection, le Président de la République a décidé de reculer le départ à la retraite. Les Français devraient désormais travailler jusqu'à 64 ans à partir de 2030. Il s'agit là d'un dossier politique très sensible qui agite la société et cause des mouvements de grèves et autres manifestations. Tous les médias s'emparent bien sûr du sujet brûlant et mardi 31 janvier, sur RTL, Pascal Praud a donné la parole à deux femmes, radicalement opposées sur la question.
Il y a d'abord eu Annick, plutôt contre les grévistes qu'elle a qualifiés de "fainéants", puis Michèle qui désire l'annulation de cette réforme. Mais, choquée par les propos d'Annick, la seconde auditrice a exprimé son vif désaccord. "Cette dame marche complètement sur la tête, elle est complètement à côté de la plaque, ce n'est pas possible de parler comme elle parle. Je ne sais pas si elle se rend compte, il y a des millions qui l'entendent. (...) Mais elle marche sur la tête cette pauvre dame. En plus, elle dit qu'elle est très emphatique, dans le commercial. Mais c'est quoi ce genre de femme ?", s'est-elle emportée.
"Ne soyons pas dans l'invective", a alors tenté Pascal Praud. Après quoi, le journaliste a fait réagir Annick qui était restée en ligne tout ce temps. "Ce sont des pleureurs comme d'habitude. Je ne me pose pas ces questions-là, le matin je vais au boulot, je me donne des objectifs ! C'est tout ! J'ai 75 ans ! Alors arrêtez de me faire la morale !", a-t-elle lâché. S'en est alors suivi un échange très tendu entre les deux femmes. "Ma pauvre dame !, a martelé Michèle, la morale, il faudrait vous la faire !". "J'ai 75 ans, et moi, je sais comment gérer ma vie !", a répondu Annick. "Et bien, vous l'avez très mal gérée !", a répliqué sa rivale. "Mais vous n'en savez rien ! Non mais oh ! Vous n'en savez rien ! Vous ne connaissez pas ma vie ! C'est quoi ces manières ?", a explosé la première.
Au milieu, Pascal Praud se trouvait bien embêté, et surtout dans l'incapacité de calmer les ardeurs de ses auditrices. "L'une après l'autre, s'il vous plaît...", leur a-t-il demandé, en vain. Et de continuer, amusé par la situation qui lui échappait : "Je crois que j'ai fait une bêtise. Je n'ai jamais vu ça". L'animateur a finalement lui aussi haussé le ton : "Michèle et Annick ! S'il vous plaît ! Ecoutez-moi ! Ecoutez-moi !". Mais seule solution pour retrouver le calme : ne plus les faire parler ensemble.