Que ce soit dans la musique, au cinéma, dans la mode ou ailleurs, certains artistes préfèrent laisser leur véritable identité derrière eux lorsqu'il s'agit de leur vie publique et professionnelle. Wouter Otto Levenbach a préféré s'appeler Dave, Jacques Essebag se fait surnommer Arthur à la télévision, Johnny Hallyday était en réalité Jean-Philippe Smet et le vrai nom de Patrick Bruel est Benguigui. L'ex-femme du chanteur Amanda Sthers a suivi ses pas. Auteure du roman Le café suspendu, publié le 4 mai aux éditions Grasset, celle qui officie également dans l'écriture de scénario au cinéma a préféré tourner le dos à Amanda Queffelec-Maruani, son vrai patronyme, quand elle prend la plume pour remplir ses pages.
Dans un entretien pour le quotidien Le Figaro, Amanda Sthers s'est exprimée sur ce changement soudain d'identité avant la publication de son premier roman, une manière de s'émanciper dans son travail d'écriture : "Esther est le prénom de ma grand-mère, mon deuxième prénom. C'est le nom de ma liberté, raconte-t-elle. Quand j'écris, c'est ma seule bulle d'égoïsme avec mes proches alors que je suis généreuse."
Pour Amanda Sthers, il était primordial d'exister autrement que par sa véritable identité : "Quand on est écrivain, on est la fille de personne, la mère de personne, la femme de personne" rajoute-t-elle. Et en parlant de femme de, sa relation avec Patrick Bruel, avec qui elle est restée mariée 3 ans et dont elle a eu deux garçons, Oscar et Léon, est loin de lui avoir donné un coup d'accélérateur dans sa carrière.
Avoir épousé un homme connu lui a même plus mis des bâtons dans les roues qu'autre chose. "Tout a été plus dur, plus amplifié" rapporte-t-elle, toujours au Figaro. Amanda Sthers détaille : "J'avais commencé à écrire avant. Ça ne m'a rapporté ni des contacts, ni de la bienveillance. Mais qu'un homme comme lui avec son intelligence me regarde avec des yeux admiratifs, ça m'a fait gagner du temps. J'avais besoin d'être aimée et admirée." Après Patrick Bruel, Amanda Sthers l'est désormais tout autant par son public.