Marianne James n'oubliera sûrement jamais le jour où elle a vu débarquer Christophe Willem devant elle lors des castings de la saison 4 de Nouvelle Star en 2004. A cette époque, l'artiste n'aurait rien misé sur lui. Elle était alors loin de s'imaginer que quelques semaines plus tard, il allait remporter la saison et serait promis à un bel avenir dans la musique.
Des années plus tard, Christophe Willem n'a plus rien avoir avec le jeune homme timide et renfermé dans le seul but de se protéger qu'il était à l'époque. Celui qui a rejoint la troupe des Enfoirés et s'apprête à sortir son sixième album, Panorama, ce vendredi 16 septembre a pris sa revanche sur la vie. Il a notamment eu recours à quelques opérations de chirurgie esthétique pour se donner un coup de pouce et il assume : "Je n'ai pas de problème avec l'âge. Pour mon physique, on partait de tellement loin que, grâce à Dieu, ça ne pouvait que s'améliorer avec le temps, raconte-t-il à Voici. Quand tu démarres très laid, il faut vraiment un gros coup de lose pour que ça empire. Moi, j'ai fait des implants, fait rectifier une bosse sur mon nez, redressé mes dents."
Ces opérations ont permis à Christophe Willem d'aller de l'avant, de gagner confiance et de mettre derrière lui toutes les horreurs dont il a été victime à l'école en raison de son physique et de son côté efféminé. "J'ai vraiment subi le harcèlement scolaire de plein fouet, d'une manière assez violente. Le plus violent, ce n'est pas tant l'acte parce qu'on est quand même dans l'immaturité la plus totale à cette époque, c'est la non-réaction des adultes autour. C'est ça qui est très violent", confiait-il en juin dernier sur France Bleu. Lui-même le dit : "J'avais plus besoin de réparer mon mental que mon physique."
Il en a d'ailleurs profité pour faire part de toute l'admiration qu'il porte aux artistes porte-parole de la cause à l'image de Bilal Hassani : "Je trouve qu'il est extrêmement courageux. Il a choisi d'aller au front malgré tous les traumas qu'il a subis plus jeune, et il est totalement aligné, en phase avec ce qu'il est. Et ça, ça fait avancer les causes et ça décoince un peu les mentalités." Le chemin est encore long...