Lors du BFM Story du mardi 8 octobre 2024 sur BFMTV, Alain Marschall et Olivier Truchot ont brutalement interrompu une interview de Rima Hassan. Cette dernière, interrogée en duplex pour commenter les huées contre Emmanuel Macron lors de la cérémonie d'hommage aux victimes des attaques du Hamas contre Israël, a ouvertement critiqué la ligne éditoriale de la chaîne récemment rachetée par Rodolphe Saadé, patron de l'armateur CMA-CGM.
La députée européenne de La France Insoumise a reproché à BFMTV d'avoir reçu les félicitations d'Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne. Elle a notamment argué que la chaîne aurait "tôt ou tard des comptes à rendre en tant que média". Des propos qu'Alain Marschall et Olivier Truchot n'avaient pu laisser passer. S'en était suivie une passe d'armes avant que les deux animateurs ne choisissent de mettre fin à l'interview.
Depuis le plateau de Quelle époque ! le samedi 12 octobre sur France 2, ceux que le public peut aussi retrouver à la présentation des Grandes Gueules sont revenus sur les propos de Rima Hassan. Après la diffusion de l'extrait où Olivier Rafowicz a félicité la couverture de BFMTV du conflit Israël/Hamas, ils ont tenu à faire une mise au point. "Il manque le début parce qu'avant cela, il engueule Benjamin Duhamel puisqu'on vient de diffuser un reportage qu'on a fait à Gaza avec des équipes palestiniennes (...) Il reproche à Benjamin Duhamel ce reportage qu'il trouve subjectif. Donc ça commence comme ça. Il engueule plutôt Benjamin Duhamel et ensuite, à mon avis, pour rééquilibrer il se reprend. Après ça n'engage que le porte-parole de l'armée israélienne", a expliqué Olivier Truchot.
Alain Marschall a surenchéri en estimant que la députée LFI voulait "faire un coup" et a accepté d'intervenir en direct dans BFM Story avec "une autre idée en tête". "On a été naïfs, on s'est fait avoir... On voulait l'inviter, elle disait non, et tout d'un coup, elle a dit oui. On aurait dû sentir qu'il y avait un traquenard... C'est pour ça que nous derrière, on est obligés d'interrompre. Parce qu'on maîtrise notre antenne et qu'il n'y a aucune raison de se faire insulter. En tout cas que la rédaction de BFMTV se fasse insulter", a réagi Olivier Truchot.
"Derrière, il y a des menaces, on fait allusion au procès Nuremberg en disant 'les journalistes qui étaient complices du régime nazi, c'est vous aussi'. Et on nous menace d'un procès Nuremberg...", a-t-il ajouté. Ce à quoi Léa Salamé a conclu : "Effectivement, c'est prendre en otage des gens qui sont sur le terrain. Et ça, cela peut être dangereux en temps de guerre...".