C'est un rôle que la plupart des sportifs rêvent d'endosser et la symbolique est encore plus forte lorsque les Jeux olympiques ont lieu à la maison, comme ce sera le cas pour les athlètes français à Paris cet été. Comme tous les quatre ans, chaque pays doit choisir ses porte-drapeaux pour les cérémonies d'ouverture et de fermeture de l'évènement le plus important de l'année sur le plan sportif. À Tokyo en 2021, ce fut le gymnaste Samir Aït Saïd et la judokate Clarisse Agbégnénou, mais pour cette édition très spéciale pour les Français, les deux noms, qui doivent être un homme et une femme, ne sont pas encore connus.
Pourtant, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a déjà rendu public un certain nombre de critères pour prétendre au rôle de porte-drapeau de la délégation tricolore. Parmi eux, on retrouve notamment le fait d'avoir déjà participé à une olympiade, ce qui exclut par exemple Antoine Dupont ou Kylian Mbappé. Autre motif d'exclusion, être un ancien porte-drapeaux, à l'image de Teddy Riner ou encore Clarisse Agbégnénou et ce dernier point n'a pas du tout plu à la judokate. Devenue maman d'une adorable petite Athéna en 2022, la championne olympique a critiqué le choix du CNOSF, parlant notamment de "critères discriminants" à son encontre.
Une sortie qui n'a pas été du goût de tout le monde et la judokate a tenu à se justifier concernant sa sortie très commentée. "Bien sûr, j'entends qu'il faut que d'autres personnes soient porte-drapeaux aussi, si elles veulent vivre ce moment magique ! Je voulais me représenter parce que ce n'a pas été facile aux JO de Tokyo, on a fait une cérémonie d'ouverture en masque, sans public, ça reste donc une chose que j'ai faite à demi", a-t-elle déclaré sur ses réseaux sociaux, comme rapporté par 20 Minutes, avant d'ajouter : "Je ressens un petit goût d'inachevé."
Accusée d'avoir loué un logement "indécent" il y a quelques mois, Clarisse Agbégnénou ne veut pas que son coup de gueule soit mal interprété. "C'est pour cela que pour moi, ça ne donne pas le droit de nous écarter en créant de nouvelles règles. Vous savez, pour pouvoir prétendre à être porte-drapeau, c'est déjà assez complexe ! Aussi complexe qu'un concours de Miss France", conclut-elle.