En pleine tempête depuis le Partygate, le scandale des fêtes organisées à Downing Street lors des confinements, Boris Johnson est cette fois touché par un livre qui s'attaque à son épouse, Carrie. Ecrit par Lord Ashcroft, fortune de Grande-Bretagne et donateur du parti conservateur dont fait partie le dirigeant également, cet ouvrage présente la première dame anglaise sous un jour peu reluisant, surnommée "Carrie Antoinette" ou "princesse cinglée".
Michael Ashcroft s'inscrit dans la lignée des conservateurs qui prennent manifestement des distances avec Boris Johnson. Son livre, intitulé First Lady: Intrigue at the Court of Carrie and Boris Johnson ("Première dame : Intrigue dans la cour de Carrie et Boris Johnson"), fait le portrait de la jeune épouse du dirigeant briannique telle une femme qui a pris le contrôle dans les bureaux de son mari : "Elle empêche tout bonnement Boris Johnson de gouverner la Grande-Bretagne aussi efficacement que les électeurs le méritent", lit-on dans cet ouvrage que Le Figaro a pu feuilleter.
Carrie Symonds, devenue à 33 ans l'épouse de Boris Johnson, 57 ans, aurait l'habitude de bombarder son mari de textos ou de donner des instructions au-dessus de son épaule. Elle aurait utilisé son influence pour écarter les personnes qui ne lui plaisaient pas, comme une conseillère spéciale, Ellie Lyons, jugée trop sexy. Des inimitiés qui coûtraient chers car l'un d'eux, Dominic Cummings, figure de l'entourage de Johnson qui la surnommait "princesse cinglée" et qu'elle a réussi à faire partir, serait à l'origine de fuites dans le Partygate - dont l'une serait une fête d'anniversaire que Carrie a organisé pour Boris Johnson.
L'ambitieuse Carrie Johnson, mère de ses deux derniers enfants, Wilfred, bientôt 2 ans, et Romy, née en décembre 2021, est aussi citée pour l'affaire du rapatriement d'animaux d'un refuge en Afghanistan aux détriments de la population, car le directeur de l'association est un de ses proches. Oeuvrant aujourd'hui pour l'ONG Oceana, elle estime qu'il s'agit d'attaques venant de personnes amères. Le ministre de la Santé Sajid Javid - dont Carrie fut un temps la conseillère rappelle Le Figaro -, a affirmé que ces accusations d'interférences étaient "sexistes, indignes et injustes".
Manipulatrice ou victime des ennemis de son mari ? L'homme à la coupe de cheveux improbable est dans tous les cas dans une mauvaise posture dans son propre camp.