Le 13 septembre 2017, Olivier Espagne, candidat de l'émission de télé-réalité 10 Couples parfaits diffusée cet été sur NT1 et présentée par Elsa Fayer, faisait une macabre découverte. Se rendant au domicile de sa compagne situé à Ustaritz, dans les Pyrénées-Atlantiques, le jeune homme de 23 ans a découvert son corps sans vie, dénudé, ligoté ; ses yeux étaient bandés et un bâillon se trouvait dans sa bouche. La jeune femme, une élève infirmière à Bordeaux nommée Mélissa Massé et âgée de 23 ans, était enceinte de huit mois, un bébé dont Olivier Espagne aurait précisé être le père lors d'un face-à-face avec le procureur.
Lors d'une conférence de presse organisée dimanche 17 septembre, le procureur de la République de Bayonne, Samuel Vuelta-Simon, et le lieutenant-colonel Laurent Lesaffre ont annoncé l'arrestation d'un suspect, un SDF âgé de 38 ans. L'homme, "un suspect d'importance majeure", a été interpellé en début d'après-midi après une "course-poursuite" avec les gendarmes sur la commune de Boucau, non loin de Bayonne. Le sans-domicile fixe a été poursuivi par les gendarmes alors qu'il se trouvait "à bord d'un camion utilitaire volé" avant les faits à Anglet. L'interpellation a eu lieu après qu'il a percuté un bâtiment.
Des "traces biologiques relevées sur les lieux" du crime ont permis de confondre son ADN et de le retrouver dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) ; il y figurait pour des vols et dégradations et avait été condamné le mois dernier à trois mois de prison avec sursis assortis d'une obligation de soins psychiatriques.
Si les premiers résultats de l'autopsie ont confirmé que le décès de Mélissa Massé "est consécutif à un syndrome asphyxique majeur, avec obstruction des voies aériennes supérieures" par le bâillon, le procureur a indiqué que la jeune femme a également été violée. Le suspect interpellé n'avait "a priori pas de lien avec la victime", a-t-il été précisé.
Joint par téléphone par Sud Ouest quelques heure après le drame, Michel Espagne, le père d'Olivier Espagne, avait indiqué que son fils se trouvait toujours "sous le choc de la scène pour laquelle il a alerté les secours et suite à laquelle il a fait l'objet d'une prise en charge psychologique par les services de l'hôpital de Bayonne".