Dans un long communiqué, la figure de la France Insoumise Adrien Quatennens a annoncé vouloir se mettre en retrait de ses fonctions de coordinateur du parti - mais conserve son poste de député. Dans un "souci de transparence et d'apaisement", il a décidé de se livrer à coeur ouvert sur sa situation et regrette "l'instrumentalisation" politique de l'affaire qui le concerne, la divulgation d'une main courante pour violence déposée par sa femme.
Dans un tweet datant de ce dimanche 18 septembre, Adrien Quatennens, 32 ans, a expliqué sa version des faits. Tout a commencé quand Le Canard enchaîné a dévoilé dans son édition du 14 septembre que l'épouse du lieutenant de Jean-Luc Mélenchon avait déposé une main courante à l'encontre de son mari après une dispute née de l'annonce de sa volonté de se divorcer. Le couple, marié depuis 2014 et parent d'une fille de 3 ans, a alors réagi, conjointement, en publiant un communiqué dans lequel ils confirment qu'une main courante a bien été déposée, mais que la femme du politique "exigeait que les informations ne se retrouvent pas dans la presse".
Le parti LFI et la NUPES ayant fait de la lutte contre les violences faites aux femmes, la position d'Adrien Quatennens s'est donc révélée rapidement délicate, après les scandales Taha Bouhafs ou encore Eric Coquerel. Le député du Nord et expert dans la communication politique a alors décidé de se retirer de ses fonctions au sein de la formation politique et a expliqué sa démarche dans une longue lettre qui se veut transparente, donnant les détails de son couple de longue date avec Céline Quatennens, les circonstances de leur dispute et assumant les gestes violents qu'il a pu faire - précisant qu'ils avaient pu avoir lieu dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle - et pour lesquels il s'était excusé auprès de la victime.
Le responsable reconnaît ainsi avoir "saisi le poignet" de sa femme, lui avoir "pris son téléphone portable", mais aussi l'avoir "giflée", il y a un an. "Je l'ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s'est jamais reproduit. J'ai profondément regretté ce geste et je m'en suis alors beaucoup excusé", clame-t-il.
Contacté par l'AFP, le parquet de Lille s'était refusé à tout commentaire. Il faut toutefois préciser, comme le souligne La Voix du Nord, que "dans le cadre des nouvelles dispositions contre les violences conjugales, les policiers qui entendent une victime, même sur la base d'une main courante, doivent ensuite réunir les informations apportées par le ou la plaignante et transmettre le tout dans le cadre d'un PV judiciaire aux magistrats du Parquet". C'est donc la procédure normale qui a été employée dans le cas Quatennens.