L'affaire Adèle Haenel est loin d'être finie. Un peu plus d'un mois après les accusations "d'attouchements" et de "harcèlement sexuel" que l'actrice a porté à l'encontre de Christophe Ruggia, il veut encore se faire entendre.
Interviewé par la magazine Marianne, le réalisateur a tenu à donner sa version des faits. Selon lui, l'actrice aurait agi par vengeance. "Après ce premier film ("Les Diables", réalisé par Christophe Ruggia, NDLR), où Adèle était éblouissante, je lui avais promis d'écrire à nouveau pour elle. J'ai donc rédigé un scénario avec un rôle pour elle et un pour Vincent Rottiers, mais mon producteur ne voulait pas en entendre parler." "Elle misait tout sur mon futur film, reprend Christophe Ruggia, le lendemain, je recevais une lettre d'une violence inouïe où elle racontait qu'elle stoppait le cinéma parce que je l'avais trahie et manipulée."
Dans son article, Marianne reprend et critique plusieurs points de l'enquête de Mediapart qui avait révélé l'affaire début novembre. Christophe Ruggia réfute plusieurs aspects des accusations.
Adèle Haenel, aujourd'hui âgée de 30 ans, accuse le réalisateur Christophe Ruggia, qui lui avait fait tourner son tout premier film intitulé Les Diables en 2002, "d'attouchements" et de "harcèlement sexuel". Elle était alors adolescente et avait entre 12 et 15 ans au moment des faits supposés lorsqu'elle incarnait pour le film le personnage de Chloé.
Trois jours après l'enquête publiée par Mediapart, le réalisateur Christophe Ruggia était sorti du silence. Il évoquait avoir "commis l'erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu'une telle posture suscite" demandant à l'actrice de lui "pardonner".
Alors qu'elle avait d'abord décidé de ne pas porter plainte, l'actrice a été entendue par les enquêteurs dans les locaux de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), à Nanterre mardi 26 novembre 2019. Elle déclare s'engager "activement dans cette procédure, considérant qu'il est de sa responsabilité de justiciable comme de personnalité publique d'y prendre part, au regard de la gravité des faits dénoncés et des conséquences pour chacun".
Rappelons que Christophe Ruggia est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire.