Cinq mois après que l'affaire a éclaté, le dénouement pourrait bien être tout proche pour Stéphane Plaza. En octobre dernier, trois ex-compagnes l'accusaient dans Médiapart de violences conjugales, deux ont porté plainte. Mardi 12 mars 2024, l'animateur de 53 ans a été convoqué par la police et placé en garde à vue dès 15h, pour deux jours et deux nuits, au commissariat central de Paris qu'il a depuis quitté...
L'information vient de tomber : Stéphane Plaza a été déféré au Palais de justice. D'après un communiqué du parquet à l'AFP, l'agent immobilier le plus célèbre du paysage audiovisuel français a été présenté à un magistrat instructeur et il est enfin fixé sur son sort. Comme le veut la loi, deux options se présentaient : que l'accusé soit convoqué pour être jugé ultérieurement et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec les plaignantes, ou qu'il soit convoqué pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité si jamais il reconnaissait les faits reprochés. Rappelons toutefois que Stéphane Plaza nie formellement les faits de violence qui lui sont reprochés depuis l'ouverture du dossier, et qu'il attendait d'être entendu avec impatience...
C'est donc l'option du jugement au tribunal correctionnel qui a été décidée : il sera jugé pour violences sur deux anciennes compagnes d'ici la fin de l'été. Le parquet a requis son placement sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès. La décision sera prise par un juge des libertés et de la détention.
Contactés par l'AFP, l'un de ses deux avocats n'a pas souhaité réagir et la seconde n'a pas répondu.
Durant ses 48 heures de garde à vue, l'acolyte de Karine Le Marchand a été confronté aux deux plaignantes. La première, A.M., l'accuse de lui avoir cassé un doigt et luxé deux autres. Des faits qui seraient survenus en 2022, alors qu'ils étaient en couple dès 2017, et au cours desquels Stéphane Plaza l'aurait aussi collée contre un mur en plaçant un bras sous sa gorge. La seconde plaignante, P.R., fait état de morsures et se dit victime de "harcèlement moral" de la part de l'accusé. Comme l'a révélé une source proche du dossier à BFMTV, Stéphane Plaza est apparu "éreinté par la nuit passée en garde à vue", "comme abattu". C'est ainsi que, face aux deux jeunes femmes, il a fourni des réponses "monosyllabiques". Plus encore, il a nié les faits et avancé être la cible d'une opération de vengeance de la part d'ex-compagnes. Il a cependant fourni des échanges de SMS avec la première plaignante qui le dédouane puisqu'elle écrit " je sais que tu n'as pas fait exprès"...
Stéphane Plaza est présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à clôture définitive du dossier.