Affaire Stéphane Plaza - Le patron de M6, Nicolas de Tavernost, sort du silence : "On prendra nos responsabilités..."

En octobre dernier, Stéphane Plaza était accusé par trois ex-compagnes dans Médiapart de violences conjugales et deux ont porté plainte. Quelques mois plus tard, en mars, il était convoqué par la police et placé en garde à vue pour deux jours et deux nuits, au commissariat central de Paris. Le célèbre agent immobilier et animateur sera jugé par le tribunal correctionnel à la fin de l'été pour des violences physiques et/ou psychologiques. Mais en attendant, il continue d'officier pour M6, la chaîne qui le fait évoluer depuis 18 ans. Et jusqu'au jugement définitif de cette affaire, le groupe n'a pour l'heure aucune intention de se séparer de lui.

"On a fait ce qu'il fallait en enquête interne, chez (le groupe de production) Mediawan et à M6. Au plan professionnel, il n'y avait pas de reproche qui puisse justifier sa mise à l'écart, c'est clair et net", a déclaré le patron sortant Nicolas de Tavernost devant l'Association des journalistes médias vendredi. Et pour lui d'ajouter néanmoins : "Sur le plan personnel, il y aura un jugement et on prendra nos responsabilités". Nicolas de Tavernost accorde donc toujours sa confiance à Stéphane Plaza tout en suivant de près le déroulement du dossier. "On n'est pas policiers, on n'est pas juges, on regarde, on est très attentifs", a-t-il assuré. Et de rappeler : "Il n'y a aucune plainte pour viol". Nicolas de Tavernost souhaite ainsi ne pas céder à l'emballement général. "Quand vous enlevez quelqu'un de l'antenne et si après il est blanchi, c'est horriblement difficile de le remettre".

Il regrettait d'ailleurs les décisions prises contre Ary Abittan et Gilbert Rozon qui ont tous les deux eu un non-liu depuis...

De son côté, Stéphane Plaza a toujours clamé son innocence. Récemment, face à tous ses collaborateurs, il expliquait même avoir "répondu à toutes les demandes et (s'être) soumis à tous les contrôles requis par le parquet, sans aucun traitement de faveur". "Je vous rappelle que je suis présumé innocent et que ma version n'a pas changé depuis le début. Je ne suis pas un homme violent", déclarait-il également.

Il reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à clôture définitive du dossier.