Un monument du rugby français est en péril... L'Aviron Bayonnais, au même titre que le Biarritz Olympique, végète en fond de classement, malgré un recrutement clinquant durant l'été.
L'international tricolore et finaliste de la dernière Coupe du monde Cédric Heymans a rejoint le club, tout comme les All Blacks, Joe Rokocoko, Neemia Tialata et Sione Lauaki, complétant un squad déjà bien fourni en internationaux de toutes les origines. Mais en décembre, alors que le club occupe la 11e place, Alain Afflelou est nommé président du club et intronise l'ancien consultant de Canal+ Jean-Pierre Elissalde au poste d'entraîneur-manager, lui qui avait déjà sauvé la maison bayonnaise en 2006 et avait porté les couleurs du club lors de sa carrière de joueur...
Mais voilà, le club ne décolle pas et, un mois plus tard, alors que l'Aviron Bayonnais est avant-dernier, Jean-Pierre Elissalde est démis de ses fonctions. "Avec lui, c'était devenu le Club Med, justifie Alain Afflelou dans les pages du Parisien. Les joueurs faisaient ce qu'ils voulaient. Jean-Pierre critiquait tout, la qualité du groupe, pas assez bon, le club, mal structuré, selon lui." Visiblement, ses relations avec les joueurs n'étaient pas au beau fixe, bien au contraire. "Il dénigrait systématiquement tout le monde. Il avait le droit de gueuler contre un joueur en particulier, mais en tête-à-tête, pas en public. Du coup, ils étaient tous démoralisés, ils n'avaient plus confiance", poursuit le président.
Des propos que ne réfute pas Jean-Pierre Elissalde, qui se justifie sur la gestion de l'effectif, tout en reconnaissant avoir échoué... : "J'ai été sincère. J'ai eu des propos très durs. C'est ma nature. C'est mon échec, c'est difficile à vivre."
"Nous nous sommes trompés, et lui aussi en venant ici", conclut Alain Afflelou. Des propos durs à l'encontre de Jean-Pierre Elissalde qui laisse le club dans une situation très difficile à quelques mois de la fin de la saison du Top 14.