Alain-Fabien Delon est le fruit de l'amour passé d'Alain Delon pour Rosalie van Breemen, une relation passionnelle et mouvementée qui a duré de la fin des années 80 au début des années 2000. Le comédien aujourd'hui âgé de 26 ans a vu le jour quatre ans après sa grande soeur Anouchka. Tous deux ont construit une histoire bien différente avec leurs parents.
Alain-Fabien Delon a longtemps été dans le conflit, une situation qui n'a que trop duré et qui n'est aujourd'hui plus d'actualité. Plus mature et avec l'envie de profiter des siens le plus longtemps possible, celui que l'on a dernièrement vu dans Grand hôtel sur TF1, ou dans Un monde ailleurs, et que l'on retrouvera à l'affiche de Jours sauvages, se confie sur cet apaisement familial dans le numéro du 25 février 2021 de Paris Match.
"Je me suis beaucoup expliqué avec ma mère, j'ai exprimé mes reproches, elle en a pleuré et s'est excusée. Cela m'a aidé à m'apaiser. Et quand mon père a failli mourir, j'ai compris, et lui aussi, qu'on ne pouvait pas rester dans la rancoeur", explique Alain-Fabien Delon. Pour le comédien, les tensions du passé sont sans doute liées à de nombreuses incompréhensions, qu'il arrive aujourd'hui à analyser avec le recul. Alain-Fabien Delon n'arrivait pas toujours à voir que son célèbre père était fier de lui, ne portant son attention que sur les critiques. "Avec ma fierté mal placée, la sienne, disons les fiertés mal placées du clan Delon, peut-être qu'on se comprenait mal. Aujourd'hui, je crois qu'il se rend compte que je ne suis pas celui qu'il pensait, le petit branleur de la famille", confie-t-il, soulagé d'avoir trouvé un équilibre avec ses parents.
Aujourd'hui, avec mon père, tout va bien
Son père a aujourd'hui 85 ans et il sait qu'il n'est pas éternel, même s'il coule des jours heureux à Douchy. La récente perte de son grand-père maternel, "il y a quelques mois", lui a rappelé. Alain-Fabien Delon porte un tout autre regard sur lui qu'il considère comme son "exemple". "Aujourd'hui, avec mon père, tout va bien et je veux profiter de ce moment. J'ai pris beaucoup de coups dans la gueule et j'ai perdu confiance dans le bonheur, mais je commence à être plus serein, moins pessimiste, moins méfiant", avoue Alain-Fabien. Pourtant, le nom de Delon lui joue encore parfois de mauvais tours. "Une maison de production a racheté les droits de mon livre. J'ai cru qu'ils allaient mettre en scène mon histoire. En fait, seul mon père les intéresse. Faire le dernier film d'Alain Delon... Mais c'est mon livre ! Et une nouvelle gifle que je reçois...", déplore-t-il. Mais Alain-Fabien sait aujourd'hui qu'il a l'appui de ses deux parents dans ce genre de mésaventure.
Pour preuve de sa vraie maturité à 26 ans, Alain-Fabien Delon n'a pas peur d'affronter ses erreurs du passé, notamment celle qui remonte à 2011, lorsqu'il avait blessé par balle une jeune fille, alors qu'il se trouvait au domicile suisse de son père : "J'ai été jeune et con. J'ai fait des bêtises, des choses pas très glorieuses dont je ne suis pas très fier. On me ressort encore et toujours l'histoire de cette soirée en Suisse, il y a dix ans. C'était un accident, j'ai été jugé, j'ai payé."
Bien décidé à aller de l'avant, Alain-Fabien Delon veut à présent avancer sans aucune étiquette, si ce n'est celle de son propre talent.
L'intégralité de l'interview d'Alain-Fabien Delon est à retrouver dans Paris Match, numéro du 25 février 2021.