En juin 2012, Alessandra Sublet donnait naissance à son premier enfant, sa petite Charlie. Alessandra accédait alors au plus grand bonheur, un bonheur né de son amour avec son mari Clément. Il y a quelques mois, on retrouvait l'animatrice plus radieuse que jamais aux commandes de son talk-show à succès sur France 5, C à vous. Un sourire radieux qui cachait pourtant une véritable déprime.
Après la naissance de sa fille, la superbe brune a craqué. Dépression, burn-out, remise en question puis renaissance, elle a décidé de se raconter dans un livre intitulé T'as le blues baby ?, qui sortira le 2 mai prochain aux éditions Flammarion. Un ouvrage sur la déprime post-natale, plus communément appelée le baby blues, avec lequel elle veut tout simplement s'adresser aux femmes afin de libérer leur parole de mère et enfin les déculpabiliser. A l'occasion de la sortie de cet ouvrage, la jolie maman se livre dans les pages du magazine Elle, où elle pose en couverture avec son adorable Charlie, un bébé à croquer.
"Dehors, ça allait, mais, à l'intérieur, je vivais un tsunami. Le tsunami ordinaire des femmes qui deviennent mères, une chose dont on ne parle jamais", confie l'animatrice de 36 ans.
Voir des filles qui viennent d'accoucher défiler dans des micro bikinis, cela l'agace terriblement. Elle sait aujourd'hui que l'après-grossesse, ce n'est pas cela et souhaite faire passer le message : "On nous fait croire que c'est ça qui est normal. De pouvoir tout faire bien, tout de suite, à commencer par rentrer dans un bikini taille 34 ! Mais moi, je dis que Gisele Bündchen, il faut qu'elle arrête ! Quand je la regarde, je me dis : 'Hum, peut-être que c'est pas aussi clean dans sa tête que sur ses cuisses.'"
Cette déprime post-natale, elle ne s'y attendait pas. Ce fut un véritable choc. "Ça m'est tombé dessus avec violence, comme si j'étais devenue une autre femme, que je ne reconnaissais plus, à la fois neuneu, amorphe et incapable d'accomplir les gestes les plus simples, comme donner un bain à ma fille ou même lui faire un biberon. J'ai beaucoup culpabilisé, je me disais : 'Tu n'as pas le droit, tu as un mec de rêve, un bébé de rêve, un boulot de rêve, c'est honteux.' A chaque fois, je me sentais un peu plus au fond du trou", confie-t-elle, honnête.
Alessandra Sublet explique que si les femmes sont parfaitement préparées à l'accouchement, elles le sont en revanche beaucoup moins sur tout ce qu'il vient après. Si certaines connaissent une semaine ou deux de baby blues, Alessandra, elle, a eu le droit à des coups de déprime à répétition. Elle raconte : "Qui a fini en burn-out, lorsque, en septembre dernier, à une heure du direct, je suis tombée comme une pierre dans le bureau de mon producteur. Et le pire, c'est que, dans l'ambulance, je ne me suis pas dit : 'Là maintenant, les journées de treize heures, ça suffit, il va vraiment falloir se reposer.' J'ai pensé : 'Tu plantes tout le monde, t'es qu'une grosse nulle.'"
Heureusement, très bien entourée, d'une famille toujours là pour elle et d'un mari amoureux aux petits soins, Alessandra a pu remonter la pente. Aujourd'hui, si elle écrit ce livre, c'est surtout pour faire passer le message aux autres mères qui traversent la même période. Leur dire qu'elles ont le droit de craquer.
Car selon elle, les hormones ne sont pas les seules responsables de cet état. "L'autre coupable, à mon avis, et peut-être même la première, c'est la pression que se mettent les femmes aujourd'hui", confie-t-elle. Aujourd'hui, celle qui a toujours voulu prouver qu'elle était plus forte que les hommes sait qu'être parfaite n'est pas le moyen d'accéder au bonheur. Grâce à la maternité, sa vie a été chamboulée : "Ce que j'ai vécu ces derniers mois m'a ouvert les yeux."
La star des animatrices, la reine du girl power reconnaît aujourd'hui : "J'ai passé trente-cinq ans à fond dans le girl power. Mais je vois trop de femmes s'épuiser et épuiser les autres avec leur quête de perfection... On voudrait que les pères en fassent autant que nous à la maison et avec les enfants, mais c'est pas possible."
Heureuse, épanouie, amoureuse, Alessandra tient malgré ce bonheur retrouvé à donner un peu de son expérience aux autres et rompre le silence sur les baby blues.
T'as le blues, baby? d'Alessandra Sublet, en librairies le 2 mai, aux Editions Flammarion.