Tous ceux qui suivent de près ou de loin la vie d'Amel Bent via les réseaux sociaux, qu'elles documentent régulièrement, savent qu'il est une femme qui occupe une place centrale dans la vie de la chanteuse de 34 ans : sa maman. Et si Amel Bent a souvent considéré Charles Aznavour, à qui elle portait un amour inconditionnel, comme son père, c'est parce qu'elle a cessé de voir le sien alors qu'elle n'était qu'une enfant.
Au cours d'une interview accordée à Brut, dans laquelle elle revient sur les quatre moments qui ont changé sa vie, la chanteuse a choisi d'évoquer la séparation de ses parents en premier. Elle n'avait que 3 ans lorsque sa maman a fui "une relation toxique et plutôt dangereuse." "En général, c'est le papa qui s'en va, mais là, c'est maman qui est partie avec moi", confie-t-elle. Sauf que ce départ ne se fait pas dans les meilleures conditions. Mère et fille n'ont pas de logement pour débuter leur nouvelle vie. "On a commencé toutes les deux à vivre une période de galère. Elle n'avait pas d'appartement, donc on a vécu en foyer, chez des gens", partage-t-elle avec beaucoup de recul. L'analyse de cette période de sa vie délicate conduit alors Amel Bent à en déduire que c'est peut-être dès l'enfance qu'elle a "forgé cette mentalité de guerrière" qui lui permet de tout surmonter aujourd'hui. Le constat est pourtant très lourd : "Au-delà d'être une enfant de parents séparés, divorcés, le plus important, c'est l'impression de ne pas avoir eu d'enfance." "On n'est plus l'enfant de sa mère, on devient son alliée, sa partenaire", ajoute-t-elle.
Plusieurs années plus tard, cette enfance en partie volée a permis à Amel Bent de revoir ses priorités et de faire passer ses enfants avant tout. C'est pourquoi elle a décidé de faire une longue pause dans sa carrière pour se consacrer à ses deux filles Sofia, 3 ans, et Hana, 1 an et demi, nées de son mariage avec Patrick Antonelli.