
Santa en a passé des épreuves avant de devenir la star de la chanson qu'elle est aujourd'hui, auréolée d'une Victoire de la musique. Guerrière sensible de 32 ans, elle se confie comme rarement dans le magazine Psychologies dont elle fait la couverture et aborde notamment ses parents, qu'elle a perdus. Son père est mort alors qu'elle n'avait que 19 ans d'une crise cardiaque et d'une hépatite en 2010. Neuf ans plus tard, elle a également perdu sa maman, l’artiste Diana Eckert.
Née en 1993 à Nice, Santa a grandi dans cette ville au sein d'une famille d'artistes, entre une mère américaine, chanteuse du groupe Daisy Duck au début des années 1980, et un père français, architecte ayant fait les Beaux-Arts. Comme elle, ils étaient de grands sensibles : "Mon père avait conscience de l'espace et de la beauté des choses. Il m'a sans doute transmis cela. Ma mère, elle, était une grande littéraire, avec une élégance naturelle qui m'a toujours fascinée", raconte dans un premier temps l'autrice-compositrice-interprète.
Un homme et une femme qui ont laissé leur enfant libre d'être qui elle était : "Il y avait toujours beaucoup de douceur dans leur façon de m'élever. J'ai reçu beaucoup d'amour et ils ont beau ne plus être là, ils me guident toujours aujourd'hui. Je n'aime pas beaucoup parler d'eux, parce que s'épancher sur l'absence la rend encore plus criante. Mais je crois que, d'une certaine manière, dans mes chansons, je le dis, on ne fait pas le deuil, c'est le deuil qui nous fait." Grâce à l'éducation de ses parents, Santa s'est sentie libre d'aimer qui elle veut et comme elle veut. Pour ses parents, l'amour a toujours été quelque chose d'universel et l'homosexualité n'a jamais été un sujet pour eux. Elle avait d'ailleurs révélé être amoureuse d'une femme qui travaille dans la musique dans Libération en 2018, mais depuis, les confidences se font rares.
Le lien avec ses parents étaient criant lorsque Santa a reçu la Victoire de la musique du meilleur album - Recommence-moi - le 14 février dernier. Elle a tenu à dédier ce prix à ses parents décédés alors qu'elle n'était encore qu'une très jeune femme : "Il me tarde vraiment de vous donner encore plus, je dédie cette victoire à mes parents et cet album aussi à mes parents, un peu de vos voix est passé dans mon chant et vous vivez un peu puisque je vous survis. Merci vous ne le saurez peut-être jamais mais je l'espère qu'au paradis, 'il fait beau, c'est pas moi qui le dit ce sont les oiseaux au paradis les nouvelles sont bonnes. Les chansons d’en bas y résonnent' (ndlr : il s'agit des paroles de sa chanson Paradis)."