En juin dernier, la FTT s'était montrée novatrice en choisissant, pour la toute première fois de l'histoire de la Coupe Davis, une femme à la tête de l'équipe de France. Amélie Mauresmo avait officiellement été désignée pour remplacer Yannick Noah, qui avait lui-même succédé à Arnaud Clément. Yannick Noah ayant tiré sa révérence le 25 novembre dernier, après la finale perdue contre la Croatie, Amélie Mauresmo aurait dû prendre le relais. Sauf que le passage de relais entre celui qui est le dernier Français à avoir remporté Roland Garros (en 1983) et l'ancienne numéro un mondial n'aura finalement pas lieu.
Contre toute attente, la maman d'Ayla (née en avril 2017) et Aaron (né en août 2015) a dû renoncer au capitanat. Pourquoi ? Parce qu'Amélie Mauresmo s'est engagée dans une autre mission jugée incompatible avec sa fonction de capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis : entraîner Lucas Pouille, qui fait partie de la team France. Si la FFT "soutient et encourage ce projet qui sert les intérêts du tennis français", elle s'est mise sans tarder en quête d'un successeur et a donné pour mission à son directeur technique national Pierre Cherret de "proposer un nouveau capitaine", a-t-on annoncé du côté de la Fédération.
Ex-capitaine des Bleues (2012-2016), qu'elle avait conduites jusqu'en finale en 2016, elle a en outre l'expérience de près de deux ans passés aux côtés d'un membre du "Big Four", le Britannique Andy Murray , entre juin 2014 et mai 2016.
"Je pense que son expérience en tant que joueuse et entraîneur pourra m'aider à atteindre mes objectifs. Je suis persuadé que nous allons faire de grandes choses ensemble", s'est enthousiasmé Pouille, qui s'est séparé il y a un mois d'Emmanuel Planque, l'entraîneur qui a accompagné ses jeunes années sur le circuit. Le Nordiste de 24 ans fiancé à la belle Clémence "a toute confiance" en Amélie Mauresmo qui "possède toutes les compétences et l'expérience du plus haut niveau" pour "l'aider à passer un nouveau cap dans sa carrière", a souligné l'entourage du joueur.