Souvent critiquée, la comédie française est à l'honneur avec Ami-Ami, premier long métrage de Victor Saint-Macary, en salles depuis le 17 janvier. Une rom-com tout ce qu'il y a de plus simple, mais tendre, touchante, drôle et superbement bien filmée. Nous avons eu le plaisir de rencontrer les quatre comédiens de ce film, quatre nouveaux visages de ce genre : Jonathan Cohen (Coexister, Papa ou maman 2), William Lebghil (Soda, Le Sens de la fête), Margot Bancilhon (Five) et la toute jeune Camille Razat.
Avec eux, nous avons notamment évoqué le sujet de la colocation, pierre angulaire de l'intrigue puisque c'est ce que décident de faire Vincent (William) et Néféli (Margot), meilleurs amis dans la vie. Jusqu'à ce qu'une femme, jouée par Camille Razat, ne bouscule leur équilibre et exacerbe les sentiments des uns et des autres. "La seule colocation que je fais, c'est quand un pote se fait larguer ou largue sa copine", avoue l'ex-acolyte de Kev Adams, William Lebghil. "Je ne supporte pas de ne pas me sentir chez moi complètement", rebondit quant à lui Jonathan Cohen, même si l'idée d'être en coloc l'amuse un peu. "Ça met un petit piment, et moi j'aime ça", ironise-t-il. Et de surenchérir : "Il ne faut pas qu'il y ait une attirance physique. Même si c'est une petite attirance. Il y aura toujours une ambiguïté."
La discussion vire ensuite sur l'amitié homme-femme. "Ils ont un amour d'adolescents, insouciants, inconscients. Par exemple, mon personnage va se balader en petite culotte et top transparent, elle ne se dit pas à un moment 'mon pote voit mes seins' et elle s'en fout", compare la jolie Margot Bancilhon, avant d'être coupée par Jonathan qui croit voir dans cette séquence d'Ami-Ami "quand même une idée sous-jacente d'envoi de séduction". "Moi, ça ne me choque pas", lui répond Camille Razat.
Questionné sur une réplique du film autour du sprinteur et du marathonien – ceux qui l'ont vu comprendront –, Jonathan Cohen n'hésite pas à briser la glace. "J'ai un mental de sprinteur mais j'apprends à devenir marathonien", avoue-t-il. L'occasion de parler ensuite de la nudité à l'écran, très présente dans Ami-Ami mais jamais vulgaire. "C'était un peu intimidant mais j'avais l'impression de prendre ma douche. L'espace était assez clos, avec une petite caméra et ça faisait un peu comme dans Secret Story. Et les gens étaient corrects, attentionnés", souligne William Lebghil, concerné par une scène de sexe avec Camille Razat. Pour Margot Bancilhon, "la nudité est très esthétique, il y a une superbe lumière dans le film", elle qui est concernée par plusieurs scènes où elle expose ses formes. "Vos corps sont sublimes. Moi, j'ai bandé. Deux fois", lâche avec humour Jonathan Cohen.
Du sexe à Tinder, il n'y a qu'un pas que nos quatre larrons ont vite sauté. "J'ai rencontré des gens que je n'aurais pas rencontrés dans la vraie vie", avoue Jonathan Cohen à l'heure des réseaux sociaux. À ses côtés, Camille Razat se dit réfractaire. "Y a des gens qui sont extrêmement timides et pour qui c'est libérateur de passer par la Toile avant, tempère Margot Bancilhon. Moi ça me fait chier, je m'ennuie tout de suite. Je suis pas contre mais c'est pas pour moi."
Ami-Ami, actuellement en salles.